Justin Roy : 1000 km à la voile et à la rame entre Tadoussac et Kegaska

AVENTURE. Le Watervillois Justin Roy est de retour à la maison après avoir complété un défi personnel et sportif de près de 1000 km à la rame et à la voile sur le Côte-Nord.

Ce charpentier-menuisier maritime a complété dans les temps prévus la distance séparant Tadoussac et Kegaska, soit entre le 4 juillet et le 3 août.

Il était parfois accompagné de son frère Nicolas Roy ou de son ami Alexandre St-Louis. Il a eu accès à des ravitaillements, mais le périple s’est déroulé de façon assez autonome.

«C’était comme faire du canot-camping, car nous dormions dans des baies très isolées, raconte-t-il. Ce sont des endroits magnifiques et les gens sont très accueillants. Ça m’a permis de me retremper dans les aventures de nos explorateurs et de réaliser le rêve secret de rencontrer des Innus.»

L’objectif du voyage consistait à voir du pays et à prendre l’air dans une petite embarcation de 15 pieds qu’il a lui-même fabriquée pendant ses temps libres. Ce «canot-voile-aviron» permet de naviguer à la rame ou grâce au vent. «On a ramé presque le moitié du temps, car le vent était soit absent ou de face, se remémore M. Roy. Notre plus grosse journée en aviron a duré 10 heures sur une distance de 47 km.»

Baptisé Le Morse, le navire de type «Peabod» était en vogue dans les années 1920. Il était surtout utilisé par les pêcheurs côtiers du Maine.

Ce type d’embarcation lui a permis de naviguer plus librement et de découvrir de vrais trésors cachés. «On aurait facilement pris une semaine de plus, tellement les côtes rocheuses sont magnifiques, observe-t-il. Nous étions privilégiés de profiter de zones presque vierges et sans pollution. Et que dire de l’accueil chaleureux des gens.»

Les baies près de Sept-Îles, les deux queues de baleines aperçues à 4 h 30 du matin en sirotant un café à l’Anse au Ruisseau, la découverte du fruit Chicoutai et les belles rencontres avec les Innus d’Ekuanitshit (réserve Mingan) représentent ses coups de cœur.