Coaticook complète sa brigade de sauveteurs

COATICOOK. Être sauveteur, c’est bien plus que de passer ses journées sur une chaise de surveillance à la plage ou encore à la piscine. Il faut aussi être passionné, comme en témoignent les jeunes qui font partie de cette brigade de la région de Coaticook.

Cet été, ils seront 20 à surveiller les utilisateurs des lacs Lyster et Wallace, les piscines municipales de Coaticook, Dixville et Sainte-Edwidge-de-Clifton, de même que les installations aquatiques du Parc de la gorge de Coaticook. Il s’agit d’un nombre anormalement élevé si on le compare à ceux des années précédentes où ils étaient environ une douzaine. La difficulté à recruter a forcé l’équipe à se tourner vers davantage d’assistants-sauveteurs. La disponibilité a également été un enjeu pour combler l’entièreté des plages-horaires.

Qu’à cela ne tienne, Evan Marchand est prêt à relever le défi de superviser cette grande équipe. «Gérer autant de monde, c’est vraiment stimulant, raconte le chef-sauveteur de 22 ans, qui en sera à sa septième saison estivale au sein de la brigade. D’autant plus qu’on est une super belle équipe. Je tiens des entraînements toutes les semaines, question de se garder en forme.»

Evan Marchand, Rosany Fauteux et Vanessa Boucher.

Et qu’est-ce que ça prend pour être un bon sauveteur? Bien plus qu’une bonne forme physique, peut-on apprendre. Il faut être alerte, avoir le sens du leadership, être observateur et bien savoir communiquer. Il faut aussi savoir jouer les guides touristiques, paraît-il. «Ça arrive souvent, principalement à Baldwin ou encore au Parc de la gorge, qu’on nous demande ce qu’il y a à faire dans la région. On nomme alors les attractions qu’on connaît», rigole Evan.

Vanessa Boucher en sera quant à elle à son sixième été à titre de sauveteur. «C’est en prenant des cours de natation que j’ai eu la piqûre pour ce métier. C’est devenu une véritable passion pour moi. J’adore travailler au sein d’une brigade comme celle de Coaticook. Il y règne une belle synergie. C’est aussi très plaisant, car on a la possibilité de surveiller plusieurs plateaux, comme ceux des piscines ainsi qu’à la plage», reconnaît cette jeune femme de 21 ans.

Sa collègue, Rosany Fauteux, explique les différentes actions qui peuvent être posées dans le cadre de son travail. «Il y a les sauvetages proprement dits, oui, mais il y a aussi tout plein d’autres petites tâches. On met des pansements, on réconforte du mieux qu’on peut des petits qui ont du sable dans les yeux. On fait aussi des tests de nage avec les jeunes du camp de jour», énumère-t-elle.

Et lorsqu’elle doit sauter pour venir en aide à une personne en détresse, l’adrénaline est au maximum. Ça lui est arrivé à deux reprises, à la piscine municipale de Coaticook, l’été dernier. «Il y avait un p’tit garçon dans la glissade. Son ami lui avait dit qu’il était trop grand pour porter une veste [de flottaison], alors il ne l’a pas mise. Lorsqu’il est entré dans l’eau, j’ai vu la panique dans son regard. Je n’ai pas hésité une seconde. J’ai sauté et je l’ai sorti de l’eau. Heureusement, il n’y a eu aucune complication.»

«Tant que tu n’as pas effectué un sauvetage, il est difficile de savoir si tu es à ta place. Lors de ces sauvetages, j’ai vu que j’y étais», conclut-elle.

RÈGLEMENTS SUPPLÉMENTAIRES EN RAISON DE LA COVID

En raison de la pandémie, les différents plateaux aquatiques de la région de Coaticook ont une capacité maximale diminuée. Du côté des piscines municipales, le port du masque est demandé à l’intérieur des vestiaires, de même qu’aux abords de la piscine, pour les utilisateurs de 10 ans et plus. «On demande aux gens d’être patients lors de temps plus chauds où la capacité sera facilement atteinte. On fonctionnera sous le principe du premier arrivé, premier servi», explique l’agente de développement en loisirs à la MRC de Coaticook, Sonia Côté.