L’Association des personnes handicapées de la MRC de Coaticook tire son épingle du jeu en temps de pandémie

COATICOOK. La reprise des activités de l’Association des personnes handicapées (APHC+) de la MRC de Coaticook a fait un grand bien à ses membres, croit le président de l’organisme, André Veilleux.

«Les premiers mois de la pandémie ont été difficiles pour plusieurs. Il faut savoir que bon nombre d’entre eux sont isolés et que nos activités sont les seuls rendez-vous qui permettent de briser cette solitude», explique-t-il.

Lorsque les activités ont cessé au printemps 2020 ainsi qu’à l’hiver 2021, les intervenants de l’organisme ont dû rassurer leur clientèle. «On sentait le comportement des gens être différent qu’à l’habitude, a observé la directrice générale de l’APHC+ de la MRC de Coaticook, Sylvie Pinsonneault. Leur plus grand isolement a eu un effet négatif et on les sentait davantage stressés, ce qui, soit dit en passant, est un phénomène qu’on a pu observer dans la population en général. On ressentait aussi une certaine détresse.»

Le moral des troupes est donc plus grand depuis le retour des différentes activités. Les lundis, les gens avec un handicap physique se regroupent, les mardis, ce sont les gens âgés en perte d’autonomie, tandis que les trois autres journées de la semaine sont consacrées aux personnes atteintes d’une déficience intellectuelle ainsi qu’aux anciens Troubadours de la vie.

Les activités se termineront le 18 juin et le regroupement se questionne à savoir s’il pourra les poursuivre en période estivale. «On aimerait bien, mais il nous manque du personnel en été. On n’a pas d’éducatrice ni d’accompagnatrice. C’est vraiment dommage», estime André Veilleux.

Perte de financement

Dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées (1er au 7 juin), l’APHC+ de la MRC de Coaticook tient habituellement son dîner hot-dogs, une activité-bénéfice qui lui permet de renflouer ses coffres. Pour une deuxième année consécutive, celle-ci ne pourra avoir lieu en raison de la pandémie.  «C’est environ 800 $ qu’on laisse de côté. Ce sont des sommes importantes aussi qui peuvent faire une grande différente dans certaines sorties», reconnaît M. Veilleux.

Heureusement, la Loto-famille est encore en fonction. Le tirage en est d’ailleurs à sa 22e année, toujours au même prix qu’à son lancement.

Autre dossier sur lequel les membres de l’Association des personnes handicapées aimeraient travailler, c’est celui du transport adapté. «On fait des représentations pour qu’Acti-bus nous offre ce transport les fins de semaine. Les élus sont derrière nous, mais on comprend qu’il faut des ressources non seulement financières, mais humaines.»

Bonne nouvelle, les locataires des Habitations Hestia, qui abritent aussi les locaux de l’organisme, ont eu leur deuxième dose du vaccin au cours des derniers jours. «Voilà un autre pas de fait vers un retour à une certaine normalité», concède Sylvie Pinsonneault.