Stanstead-Est devient propriétaire du site des chutes Burrough

STANSTEAD-EST. La Municipalité de Stanstead-Est est dorénavant propriétaire du terrain où se trouvent les chutes Burrough. Le maire Gilbert Ferland souhaite en faire un parc municipal et rendre accessible aux citoyens cet espace «d’une grande beauté». 
La transaction avec Hydro-Québec, à qui appartenaient les lieux, a été complétée en mars dernier, moyennant une somme de 90 000 $. C’est d’ailleurs la société d’État qui a fait les premiers pas pour offrir son terrain à la petite municipalité. «Hydro-Québec voulait se départir de l’endroit puisque la centrale qui s’y trouve n’est plus rentable. Elle avait d’ailleurs débuté son démantèlement puisque certaines de ses composantes étaient devenues désuètes. Lorsqu’on nous a approchés, et devant le prix d’achat, on n’a pas hésité une seconde à s’en porter acquéreur», souligne le premier magistrat.
Une des décisions qui a motivé le conseil municipal à accepter l’offre, c’était de redonner cet espace à ses citoyens. «Il faut comprendre qu’à Stanstead-Est, mis à part le terrain de la salle municipale, nous n’avons pas de parc ni d’espace vert qui nous appartiennent, reconnaît M. Ferland. On voulait avoir quelque chose du genre pour notre population.»
Par le passé, le maire de Stanstead-Est reconnaît que certaines personnes s’aventuraient sur le site, non pas par l’entrée officielle, qui était d’ailleurs gardée par Hydro-Québec, mais par l’arrière de la salle de danse Burrough’s Falls. «Ils le faisaient, même si c’était interdit. Là, avec notre projet, on va redonner cet accès à nos citoyens, et ce, en toute légalité.»
Il faudra cependant attendre quelque temps avant d’accueillir les premiers visiteurs. «Dans le cadre de notre projet, on veut créer des sentiers de randonnée pédestre et aussi faire de l’ancienne centrale un lieu d’interprétation, pour raconter toute l’histoire entourant le bâtiment.»
Dans cet esprit, la Municipalité a sondé ses citoyens l’automne dernier. L’aspect environnemental est revenu à plusieurs reprises, comme le note la conseillère municipale et responsable du comité du nouveau parc, Pamela B. Steen. «Il y aura un volet conservation dans notre projet, explique-t-elle. On protégera la Vergerette de Provancher, qui est une petite fleur en voie de disparition. Il n’y a qu’à sept endroits au Québec qu’on en retrouve. Un peu plus loin, dans le ruisseau qui longe notre site, il y aussi une espèce de salamandre qu’on veut protéger.»
On souhaite accueillir quelques petits groupes lors d’événements ponctuels dès cet été, mais le projet final demeure toujours embryonnaire, avancent les autorités. «Il faut d’abord construire ces nouveaux sentiers. Et comme les entrepreneurs sont déjà bookés pour les prochains mois, il va falloir attendre un peu. Dans un monde idéal, on espère ouvrir l’accès à l’été 2022», espère Mme B. Steen.