Des élèves de l’Île-du-Prince-Édouard en apprennent davantage sur des œufs produits… à Compton

AGRICULTURE. Le propriétaire de la ferme d’œufs Bec-O-Lanctôt, Samuel Lanctôt, a invité des élèves de l’école Montague Consolidated School, un établissement scolaire situé sur l’Île-du-Prince-Édouard, à visiter virtuellement ses installations. Malgré les quelque 1000 kilomètres qui les séparent, le producteur a tout de même réussi à partager la passion qu’il a pour son métier.

L’activité s’est tenue dans le cadre du lancement du Mois de la littératie agricole canadienne, le 1er mars dernier.

«C’est ici que je commence toutes mes journées, lance M. Lanctôt, en direct de sa ferme. À l’entrée, on doit enlever ses bottes pour être certain de ne pas amener de bactéries de l’extérieur. Elles pourraient contaminer nos oiseaux. Ça s’appelle la zone de biosécurité.»

Le protocole doit être respecté à la lettre par les employés, question de s’assurer de la santé des 15 000 poules pondeuses qui se retrouvent dans les installations de Compton. «Notre production est égale à environ 8700 douzaines par semaine, note fièrement le propriétaire. Nos œufs sont ensuite envoyés vers les épiceries ainsi que les restaurants.»

Lors de la période de questions, il a été possible d’apprendre que ce ne sont pas tous les œufs qui se retrouvent sur les étagères des supermarchés. En fait, ils doivent être de catégorie A et être sans failles ni fissures. «S’ils sont cassés, le centre de classement les mettra de côté pour qu’ils soient pasteurisés, puis cuits et utilisés dans d’autres produits», explique Samuel Lanctôt.

Autre question intéressante de la part du public attentif. Qu’est-ce qui détermine la couleur d’un œuf? La poule blanche pondra des œufs blancs, les brunes, des œufs bruns. Aussi simple que ça!

La ministre Bibeau présente à la rencontre

La ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a tenu à participer à la visite virtuelle. «Il s’agit d’une très belle occasion d’apprendre les rudiments de la vie d’un producteur d’œufs. J’espère que ça va encourager les jeunes à faire carrière en agriculture. Il y a plein de carrières intéressantes dans ce domaine. C’est important de s’y intéresser, car notre sécurité alimentaire en dépend», a-t-elle expliqué.

Mme Bibeau a d’ailleurs salué le travail des agriculteurs de la région et a précisé l’aide que le gouvernement peut leur apporter. «On peut les aider à acheter de nouveaux équipements pour rendre l’agriculture encore plus durable. Lorsqu’on en parle, oui, c’est pour l’environnement, mais une agriculture durable, c’est aussi pour qu’il y ait cet équilibre avec l’économie et permettre aux agriculteurs d’être bien dans tout ça.»