Cinq grands dossiers à surveiller en 2021 à Coaticook

AVENIR. L’équipe du Progrès de Coaticook a dépoussiéré sa boule de cristal et propose cinq dossiers qui retiendront fort probablement l’attention de la région au cours de la prochaine année.

Les élections municipales

En novembre prochain, toutes les municipalités du Québec tiendront des élections. À Coaticook, le maire Simon Madore a déjà fait part de ses intentions de briguer un second mandat. «Il y a trop de projets sur la table pour que je laisse tout tomber», avait-il dit lorsqu’il en avait fait l’annonce en novembre dernier. Pour l’instant, aucun autre candidat n’a annoncé officiellement qu’il se lançait dans la course. L’ex-conseiller municipal et ancien candidat à la mairie de Coaticook, Raynald Drolet, laisse quant à lui planer le doute sur un retour, lui qui dit toujours avoir un intérêt pour la chose municipale.

Du côté de Compton, le maire Bernard Vanasse n’a pas voulu confirmer s’il allait briguer un autre mandat. S’il décide de quitter, gageons qu’il y aura un intérêt de la part de plusieurs élus autour de la table du conseil pour lui succéder.

Même scénario à Waterville, où la mairesse Nathalie Dupuis a indiqué qu’elle allait faire connaître ses intentions d’ici l’été.

Finalement, des élections fédérales pourraient être déclenchées puisque le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau est en situation minoritaire. La ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, compte demander un troisième mandat si un scrutin a lieu. Jusqu’à présent, seuls les conservateurs ont fait connaître qui les représentera dans la circonscription. Il s’agit du conseiller municipal sherbrookois, Pierre Tremblay.

Le retour des événements

En 2021, assistera-t-on au retour de certains événements dont on a dû annuler la présentation l’an dernier? C’est du moins ce que souhaitent plusieurs organisateurs de rendez-vous. Du côté des Comptonales, on est prêt à reprendre le flambeau. L’an dernier, on avait même pensé à un grand marché pour remplacer la Virée gourmande, question de respecter les règles sanitaires en place. On se croise les doigts également du côté de l’Expo Vallée de la Coaticook. Chose certaine, le Défi Paul Boutin, qui est probablement l’un des seuls événements majeurs à avoir eu lieu en 2020 du côté de Coaticook, veut présenter sa seconde édition au stade Julien-Morin. On parle ici d’une compétition de balle lente.

Le maire de Coaticook, Simon Madore, espère lui aussi un retour à une certaine normalité au cours des mois à venir. «Toute activité qui anime notre centre-ville, notre région, c’est bon pour notre économie», fait-il valoir, en faisant référence aux ventes-trottoir, à la Fête de la magie ou encore au Coaticook Auto Moto Show.

Acoatica

Initialement prévue pour l’été 2020, l’ouverture du jeu immersif Acoatica au Parc Découverte nature aura finalement lieu au début de la prochaine saison estivale. La pandémie mondiale avait retardé la livraison des différents modules de jeu et le contexte n’était pas non plus idéal pour lancer en grandes pompes le projet.

Le jeu de survie interactif et immersif accueillera ses premiers visiteurs en juin, si tout va bien. La directrice générale de l’endroit, Caroline Sage, explique le but du jeu. «Il faudra réussir à créer le plus grand banc de poissons de l’une des quatre espèces élevées à la pisciculture. Pour y arriver, les visiteurs devront relever différents défis afin de minimiser les effets négatifs et surtout trouver des solutions à des problèmes comme le déboisement, l’introduction d’espèces envahissantes, la surpêche, les contaminants, la destruction des milieux et en rétablissant l’équilibre environnemental de l’espèce choisie.»
Voilà un pas dans la direction de transformer le Parc Découverte nature, ainsi que son grand frère, en «Walt Disney de la nature».

Si les gens sont impatients de découvrir le jeu, ils pourront voir un aperçu des modules en visitant le Parc Découverte nature cet hiver, lors de leur sortie de pêche blanche.

Relance de l’économie

S’il y a une chose souhaitée pour l’année 2021 par bon nombre d’acteurs de la région, c’est bien la relance de l’économie. Le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook, Roger Garceau, ne se fait cependant pas trop d’attentes. «Tout le monde souhaite que ça reprenne rapidement, lance-t-il a priori. Il faut cependant être réaliste aussi. On peut penser à un retour vers une certaine normalité à l’été ou encore à l’automne.»

Entre temps, on ne peut que marteler l’importance de l’achat local. «Encourageons nos entreprises pour qu’elles puissent poursuivre d’offrir leurs services. D’un autre côté, on les invite à faire preuve d’originalité.»

La question de la pénurie de main-d’œuvre sera également sur la table pour cette année 2021. La Prestation canadienne d’urgence, la fameuse PCU, a été un frein à l’emploi pour plusieurs entreprises en 2020. Son abolition fera certainement plaisir aux entrepreneurs. «La Chambre se fera aussi un devoir de supporter ses membres dans ce volet. Il faut absolument avoir une stratégie d’attractivité de la main-d’œuvre, mais aussi savoir la conserver dans notre région. À la suite du Grand rassemblement de l’attractivité en décembre 2019, on s’est engagé à porter ce dossier dans la région.»

Si des entreprises, qu’elles soient membres ou non de la CCIRC, ont besoin d’aide, l’organisme économique se fera un devoir de les aider «pour qu’on atteigne tous la relance en bonne forme».

Côté agriculture

L’un des projets les plus intéressants au point de vue collectif est probablement celui d’institut bioalimentaire du Centre d’initiatives agricoles de la région de Coaticook (CIARC), que plusieurs considèrent comme porteur pour la région. Trois axes ont d’ailleurs été ciblés en vue de la création du projet: l’agriculture numérique et l’automatisation, la production de plante pérenne et d’agriculture régénératrice ainsi que la transformation locale. La construction d’un nouveau bâtiment est à l’ordre du jour.

On jettera un coup d’œil sur l’enjeu de la relève dans le monde agricole. «Lorsqu’il ne s’agit pas d’une entreprise familiale, il est de plus en plus difficile pour des agriculteurs de trouver une relève lorsqu’ils approchent de leur retraite», mentionne l’agent de développement agricole de la MRC de Coaticook, Étienne Lafortune.

La question de la main-d’œuvre étrangère fera également sourciller certains agriculteurs cette année. Sera-t-il aussi difficile de faire appel à ces travailleurs cette année?
Finalement, on souhaite pousser davantage le concept d’autonomie alimentaire. «Et ça commence par l’achat local auprès de nos producteurs. L’an dernier, l’intérêt y était et je pense que ça va se poursuivre en 2021», prédit M. Lafortune.