Coaticook: vers une transformation du CIARC en institut bioalimentaire

AGRICULTURE. Dans le but de poursuivre sa mission, le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC) souhaite se transformer en institut bioalimentaire.

À sa création dans les années 1980, l’organisme a toujours été un acteur du secteur bioalimentaire de la région. «Là, on souhaite poursuivre cette mission et la porter encore plus loin», mentionne le directeur général du CIARC, Anthony Laroche.

En route vers cet objectif, le regroupement doit revoir sa structure. «Par le passé, on a été capable de soutenir l’ensemble de nos besoins grâce aux revenus provenant du lait de notre ferme-école. Or, ceux-ci n’ont pas augmenté au cours des dernières années, tandis que nos dépenses ont grimpé de 30 %. Notre marge de manœuvre est beaucoup moins grande qu’elle ne l’a été. D’où l’importance d’agir.»

Le projet d’institut bioalimentaire est né de la planification stratégique du CIARC en 2017. Le point de départ a d’abord été la modernisation de la ferme-école, laquelle pourrait passer par la construction d’un nouveau bâtiment. «On n’avait malheureusement pas les liquidités nécessaires pour faire avancer ce projet. Toutefois, le simple fait d’en parler, ç’a permis de brasser un peu la cabane dans le milieu», affirme M. Laroche.

La venue d’un consultant est venue rajouter une couche à ce projet. «On nous a dit qu’il serait mieux de se bâtir une expertise autour de l’organisme et d’aller chercher des partenaires. Le tout résulterait en un nouveau modèle de gouvernance.»

Trois axes d’expertise ont été ciblés, le premier étant l’agriculture numérique et l’automatisation. «On déjà un partenaire intéressé [Productique Québec», qui est le Centre collégial de transfert de technologie du Cégep de Sherbrooke. Ils ont déjà une antenne dans le secteur manufacturier. Il ajouterait un volet agricole à leur expertise.»

On parle aussi de production de plante pérenne et d’agriculture régénératrice. «On avance déjà en ce sens. Nos vaches laitières retournent depuis peu à l’extérieur, contrairement à certaines entreprises où elles sont confinées à l’intérieur à l’année. On a aussi implanté du seigle d’automne, à la suite de notre production de maïs en sillage, afin de maintenir le sol couvert à l’année. Ces mesures sont déjà en place, mais on voudrait pousser encore plus loin», explique Anthony Laroche.

Le dernier volet demeure celui de la transformation locale. «Il est tout naturel, dans une région comme la nôtre, d’offrir ces produits. Les gens font de plus en plus attention à la provenance de leurs aliments.»

La réfection de la ferme-école n’a pas été mise de côté pour autant. «La construction de bâtiments ou la mise aux normes de la ferme-école viendront avec les besoins de nos différents partenaires», conclut M. Laroche, qui salue du même coup ses présents partenaires, le Centre de formation professionnelle CRIFA, le Cégep de Sherbrooke ainsi que la MRC de Coaticook