Barnston: la circulation lourde cause problème

COATICOOK. Arrêts réalisés en vitesse ou parfois inexécutés. Vitesse plus élevée que permise. Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles la circulation de poids lourds cause certains problèmes aux yeux d’un groupe de citoyens du secteur Barnston, à Coaticook.

Trois d’entre eux se sont d’ailleurs pointés à la séance du conseil municipal du 14 septembre dernier afin de remettre une pétition de 68 noms aux élus. «On constate qu’il y a de plus en plus de gros camions qui circulent au village [principalement à l’intersection des chemins Riendeau, du Village et de Baldwin-Mills], mentionne Solange Jetté, qui est la porte-parole des résidents du secteur. Ces véhicules roulent plus vite que la limite permise et font rarement leur arrêt complet. Quand on sait qu’il y a deux gîtes, une école primaire et deux garderies dans le secteur, les camionneurs devraient changer leurs comportements.»

«Il y a même des gens que je connais qui ont arrêté de prendre leur marche jusqu’au village. Ils préfèrent utiliser la voiture, car ils se sentent plus en sécurité», rajoute-t-elle.

Ce qu’il faut comprendre également, c’est que le site de la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides de la région de Coaticook se trouve dans le même secteur. Depuis quelques années, l’organisme a augmenté son nombre de clients et plusieurs municipalités de la région de Memphrémagog viennent enfouir leurs matières à Coaticook.

Les signataires de la pétition réclament qu’une solution soit trouvée à la problématique qu’ils vivent dans leur quotidien. «On aimerait retrouver la quiétude qu’on avait avant, reconnaît Mme Jetté. Serait-il possible de faire emprunter le chemin St-Pierre à la place, même si ça peut causer un petit détour? Pourrait-on poser des dos d’âne ou même créer une route de contournement? Il ne faut surtout pas attendre qu’il se produise un accident avant d’agir.»

Réponse du maire Madore

Le maire de Coaticook, Simon Madore, a bien pris en note les doléances du groupe de citoyens. «C’est vrai qu’il peut passer environ une cinquantaine de camions par jour dans le secteur, reconnaît-il. À la Régie, on a fait le choix d’accepter de recevoir les déchets de Magog sur le site. Ça amène plus de circulation, c’est vrai, mais ç’a une incidence à la baisse sur notre compte de taxes.»

Le premier magistrat indique que le conseil se penchera sur la question pour étudier différentes alternatives. «On peut aussi penser qu’une présence policière plus accrue serait appréciée pour faire respecter les règlements», explique M. Madore.