L’artiste en résidence prête à sculpter une œuvre pour un parc de Coaticook

ARTS VISUELS. Carole Lebel, qui termine ces jours-ci sa résidence artistique à Coaticook, souhaite offrir une grande sculpture à la Municipalité.

Cette idée lui est venue lors d’une balade au centre-ville. «J’ai vu cet espace vacant qui, aujourd’hui, est occupé par un parc éphémère. Par le passé, il y avait une bâtisse [l’ancien Gaétane Fleuriste] à cet endroit. C’était mon père qui en était le propriétaire», indique l’artiste originaire de Coaticook.

Avant de quitter le troisième étage de la Bibliothèque Françoise-Maurice, la résidence temporaire du titulaire du programme Artiste en résidence, Mme Lebel a offert à la conseillère municipale coaticookoise, Sylviane Ferland, une œuvre en plus de proposer son idée de projet au parc éphémère. «Il y a bien des municipalités qui ont de belles sculptures dans leurs parcs, alors je ne vois pas pourquoi Coaticook ne pourrait pas en avoir une. Elle serait réalisée par quelqu’un de Coaticook, ce qui rend le projet d’autant plus intéressant. J’apporterai l’idée à mes collègues du conseil», promet Mme Ferland.

Un séjour inspirant

Depuis le début de l’été, Carole Lebel travaille également sur un projet qui s’intitule «Femmes et politique: j’ai mon quota!». Ce dernier fait émerger la place des femmes dans cette sphère ainsi que la loi du silence à laquelle elles sont trop souvent confrontées. «J’ai siégé sur plusieurs conseils d’administration et j’ai été témoin de certaines situations. Mes œuvres se veulent en fait une dénonciation de cette culture», avance-t-elle.

À Coaticook, elle a réalisé des pictogrammes sur gravure, lesquels accompagneront chacune des toiles de cette future exposition.

L’artiste qui habite maintenant à Sutton travaille aussi la peinture ainsi que le dessin. Son prochain projet mixera l’art aux plastiques agricoles. «Quand on sait que la valorisation de cette matière est problématique, je voulais lui trouver une nouvelle vocation. Je veux peindre sur ces plastiques pour ensuite en extraire des compositions et les traduire en gravure», explique-t-elle.