Fermeture de Meubles Dupuis et fils: «une grande tristesse», dit le maire Madore

RÉACTIONS. La fermeture annoncée du commerce Meubles Dupuis et fils a laissé peu de gens indifférents. Le maire de Coaticook, Simon Madore, s’est dit attristé par la nouvelle.

«C’est vraiment une page d’histoire qui se tourne sur notre centre-ville, commente le premier magistrat. Quand on voit des commerces qui ont pignon sur rue depuis des dizaines d’années fermer, on ne peut que sentir de la tristesse.»

Une rencontre avec les dirigeants de la Municipalité a même été faite à la fin de l’année dernière. «On a rêvé à la reconstruction, mais, malheureusement, ce n’est pas ce qui est arrivé», poursuit M. Madore.

Le départ de Meubles Dupuis et fils laissera un grand vide au centre-ville. La possibilité de créer des appartements par un nouvel acquéreur du bâtiment a aussi été soulevée. «Pourrait-on accueillir de nouveaux commerces de services?, se questionne le maire. Chose certaine, on va continuer à travailler fort et à redoubler d’ardeur, en collaboration avec Rues principales. On va faire ce qu’on peut pour protéger nos commerces et en inciter d’autres à venir s’installer.»

Des «invincibles» qui tombent au combat

La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook s’est elle aussi attristée du sort du commerce Meubles Dupuis et fils. «Des commerces bien établis comme Dupuis, on les pense intouchables, voire même invincibles. L’annonce de sa fermeture vient officialiser la transformation du marché qui s’opère depuis quelque temps», croit le président du regroupement économique, Francis Riendeau.

Difficile de mettre le doigt sur un seul «coupable». Différents facteurs peuvent expliquer ce bouleversement dans le monde du commerce de proximité, comme les prix élevés des locaux, la concurrence accrue des grandes surfaces et des détaillants étrangers, la hausse des achats en ligne, l’augmentation du coût de la vie, les faibles hausses salariales et les nouveaux comportements d’achat. «Cette fermeture vient rappeler la fragilité du commerce de détail en région ainsi que les défis d’un monde où l’économie est de plus en plus globalisée», conclut le directeur général, Roger Garceau.