Maladie de Lyme: de retour d’Allemagne, Lise Couture va maintenant mieux

DIXVILLE. Grâce à des traitements reçus en Allemagne et à une nouvelle médication, Lise Couture prend du mieux. «Je me sens revivre», lance enthousiaste lance celle qui livre un combat contre la maladie de Lyme depuis maintenant deux ans.

Dire que la santé de la Dixvilloise de 54 ans n’était pas optimale avant son départ pour l’Allemagne au printemps dernier représente un euphémisme. Étourdissements, pertes de mémoire et d’équilibre, douleurs musculaires intenses, Mme Couture dit avoir vécu des moments très difficiles. «Les derniers jours où j’allais travailler, mon conjoint devait m’aider à mettre mes souliers et m’habiller. Je n’étais pratiquement plus capable de rien faire moi-même. C’était très déprimant», confie-t-elle.

Afin de trouver ce qui n’allait pas, Lise Couture  s’est envolée en Europe le 15 mai dernier. Pendant un mois, elle a subi de nombreux traitements agressifs et pris plusieurs antibiotiques. «J’ai été suivie pendant tout ce temps par des professionnels pour s’assurer que tout aille bien. Ma fille Caroline, qui venait de terminer sa session en soins infirmiers, m’a également accompagnée.»

De retour au Québec, elle a poursuivi ses traitements. «Ça allait un peu mieux, mais j’avais encore des douleurs et certaines pertes de mémoire», dit-elle. L’un de ses médecins, le docteur Amir Khadir, lui a donc proposé un nouveau médicament, le Disulfiram. «On l’a étudié sur des patients atteints de la maladie de Lyme du côté de Boston. À l’origine, c’est un médicament qu’on donne aux gens aux prises avec des problèmes d’alcool. Ça fait quelques semaines que je le prends et mes étourdissements sont pratiquement tous disparus. Je suis sur la bonne voie. Comme mon docteur me le dit, il y a plusieurs chemins qui mènent à Rome et on pense avoir trouvé celui qui fonctionne pour moi.»

Une vague d’amour

Au printemps dernier, une collecte GoFundMe ainsi qu’un dîner-spaghetti à L’Épervier ont été organisés afin d’aider la famille de Mme Couture à défrayer les coûts de ses traitements en Allemagne. «De ce qu’on m’a dit à la salle, c’est que c’était le plus gros repas-bénéfice jamais organisé. On a servi plus de 400 plats de pâtes», lance-t-elle fièrement. D’ailleurs, lors de cette journée, quelque 11 500 $ ont été amassés.

«J’aimerais remercier toute la population qui m’a aidée à traverser ces moments difficiles, rajoute Mme Couture. Ma famille et moi sommes très touchées par cette vague d’amour. Ça m’a pris quelques jours à m’en remettre. Encore aujourd’hui, j’ai un peu de difficulté à y croire.»

Garder l’espoir

Aux personnes atteintes de la maladie de Lyme, Lise Couture souhaite lancer un message. «Ne vous découragez pas. Recherchez aussi un peu d’aide, entourez-vous et parlez de votre situation. J’ai presque touché le fond du baril, mais là, je suis sur une pente ascendante. Je vois la lumière au bout du tunnel. Et ç’a pris deux ans avant de trouver une médication efficace.»

La Dixvilloise rappelle aussi aux gens de la région d’être vigilants lorsqu’ils se baladent. «Il faudrait avoir le réflexe de vérifier si une tique ne s’est pas agrippée sur nous», dit-elle.