Malgré le vent et le froid, 120 élèves prennent part à une course de 5 km à Coaticook

ÉDUCATION PHYSIQUE. Les quelque 120 élèves de 4e secondaire de l’école secondaire La Frontalière  ont une fois de plus affronté la course de 5 kilomètres, vendredi matin (1er novembre). Aux yeux de leur enseignant d’éducation physique, Mario Guimond, cette épreuve annuelle fait partie d’une tradition qu’il compte perpétuer encore plusieurs années.

Sous sa forme actuelle, la course est présentée depuis 1988. «Même quand j’ai gradué en 1982, on la faisait dans la Gorge, se souvient le prof. De mémoire, c’est quelque chose qui est là depuis les débuts de La Frontalière.»

Cette année, la course a été remportée par Martin Jaton, qui a parcouru la distance en 21m27s. «Il y avait beaucoup de vent et un peu de pluie, ce qui m’a donné quelques difficultés, concède l’élève. Par contre, je suis très fier de mon temps. Je l’ai amélioré. En pratique, j’avais fait 22m16s.»

Chez les filles, Kamilie Boivin est montée sur la deuxième marche du podium, tout juste derrière Naomie Goupil. Elle a terminé sa course sous les encouragements de sa sœur Kaïla, qui a participé à la course trois ans après la fin de son parcours secondaire à Coaticook [voir autre texte]. «Elle m’a beaucoup aidé, confie celle qui a franchi le fil d’arrivée avec un chrono de 23m28s. C’est certain que si elle n’avait pas été là, j’aurais probablement abandonné, peut-être même avant la course même. L’éducation physique, ce n’est pas mon fort, mais j’aime quand il y a un peu de pression. Le sport, c’est un peu comme dans la vie, il est bon de se fixer des objectifs réalistes. Lorsque tu les atteints, c’est vraiment plaisant.»

Voilà un message qui plaît à M. Guimond. «Que tu arrives premier ou dernier, ce n’est pas ça l’important. Fais-le à ton rythme et sois fier de ce que tu as accompli», philosophe-t-il.

Les jeunes moins en forme aujourd’hui?

Avec tout le temps qu’ils passent devant leurs écrans, les jeunes d’aujourd’hui sont-ils moins en forme qu’il y a quelques décennies? Cela n’a peut-être rien de scientifique, mais les résultats qui sont compilés depuis les débuts de la course tendent à le prouver. «Pour moi, l’activité physique est très importante et j’essaie de leur inculquer ça, admet l’enseignant. Le plus beau cadeau qu’ils peuvent me faire, c’est de terminer la course et d’en être fier. Il y en a même qui détestaient ça et qui, maintenant, s’inscrivent à des événements pour faire un 5 km, un 10 km ou même un demi-marathon. Ça, c’est motivant à entendre.»

M. Guimond souhaite poursuivre cette course jusqu’à sa retraite en 2023. «J’aimerais aussi qu’on organise un happening de course pour toute l’école avec différents trajets», mentionne-t-il.

En attendant, le prof applaudit les différents investissements qui ont été faits à La Frontalière, côté sportif. Il y a, bien sûr le Centre sportif Desjardins. Les élèves pourront bientôt s’élancer sur une piste de «pump bike», laquelle sera construite cet automne ou ce printemps. Un projet pour bonifier la salle de musculation est aussi dans les plans.