Danger dans les silos: l’UPA offre un atelier aux agriculteurs de Coaticook

AGRICULTURE. En raison des nombreux accidents survenus en milieu agricole au cours des dernières semaines, l’Union des producteurs agricoles (UPA) de l’Estrie a organisé un atelier sur les différentes techniques à utiliser en matière de sécurité dans les silos.

Dans le cadre d’une tournée estrienne, une quarantaine de producteurs et d’étudiants du CRIFA ont participé à l’activité du 26 septembre dernier. «On en a profité pour l’offrir également aux producteurs de demain», confie la conseillère en prévention en santé et sécurité au travail à l’UPA de l’Estrie, Valérie Giguère.

Cette dernière note que l’atelier a été élaboré en raison des nombreuses demandes des membres de l’organisme qu’elle représente. «Malheureusement, ç’a pris plusieurs incidents pour que les producteurs demandent à être informés à ce sujet. Malgré toutes ces années, il y a encore une certaine méconnaissance de cet environnement.»

La conférence a ciblé les principaux gaz qui peuvent émaner de l’ensilage de foin et de maïs, comme le dioxyde de carbone et le dioxyde d’azote. On a également parlé des différents appareils pour les détecter. Parmi les conseils offerts, on a suggéré d’afficher un panneau d’avertissement à l’entrée du silo, de ventiler la salle d’alimentation, d’être toujours muni d’un harnais de sécurité et de ne pas entrer dans le silo pendant les opérations de remplissage.

Jérôme Mercier, de la ferme Valleyclan, a apprécié l’exercice. «Ce genre d’information, c’est difficile à trouver. Avec ce qui s’est passé dernièrement, ça nous conscientise davantage. Même si on a de bonnes habitudes, on ne veut jamais prendre de risques. Il faut bien se protéger.»

De son côté, Yvan Morin s’est déplacé à Coaticook pour obtenir le plus d’information possible sur le sujet afin de sensibiliser ses clients. «De ce que je peux observer sur le terrain, il y a encore beaucoup de travail à faire en matière de sécurité, raconte le mécanicien agricole qui est aussi travailleur autonome. Et pas seulement dans les silos. Il y a aussi des émanations de gaz dans les préfosses à purin. Ce qu’on peut retenir, c’est de toujours bien s’équiper et de ne jamais être seul pour travailler.»