OMH de Compton: les travaux se font toujours attendre

COMPTON. «On piétine carrément dans ce dossier», déplore Claude Chouinard, le porte-parole des 21 sinistrés de l’OMH Le Villageois de Compton, qui ne peuvent toujours pas réintégrer leur logement, un an et demi après l’incendie qui a endommagé l’établissement.

«Je peux comprendre que ça puisse prendre du temps, mais là, il s’est passé plus d’un an depuis les plus gros travaux. Il faut que ça bouge. On fait attendre les sinistrés. Les délais sont déraisonnables. La plupart ont été relocalisés, mais pour plusieurs, c’est ici, à Compton, leur milieu de vie», raconte M. Chouinard, qui y a habité pendant plus de 20 ans.

Le porte-parole vient donc contredire les informations lancées par la Société d’habitation du Québec, qui avait pourtant indiqué que des travaux préparatoires avaient été réalisés au cours des derniers mois. «Les cloisons sont toujours en place, les panneaux de gypse aussi. Il y a seulement les plafonds qui ont été enlevés afin d’aérer et de désinfecter les lieux, mais ça, ça fait plus d’un an déjà. Rien n’a changé depuis», affirme M. Chouinard.

La SHQ rappelle pour sa part que les travaux devraient débuter cet automne et que si le calendrier est respecté, ceux-ci pourraient être terminés au printemps 2020.

Malgré tout, le porte-parole des sinistrés croit que les gens qu’ils représentent sont traités comme «des laisser pour-compte du système». «On ne pense pas à l’urgence de rénover un tel édifice dans les plus brefs délais. Il y a plusieurs d’entre nous qui avons dû défrayer certains montants pour se relocaliser. Et ça représente les économies de toute une vie pour certains.»

Selon l’article 1990 du Code civil, les sinistrés peuvent aussi mettre la main sur une allocation fixe de 400 $ pour chaque transfert, chose qui ne leur a pas encore été accordée, selon le porte-parole.

Ce dernier s’est aussi rendu à la dernière assemblée du conseil municipal de Compton afin d’obtenir des réponses à ses questions. Selon ce qu’il a rapporté, l’élu responsable du dossier, Réjean Mégré, lui a dit que la Municipalité suivait la situation et qu’elle attendait des nouvelles de l’organisme.

M. Chouinard a également rencontré la députée de Saint-François à plusieurs reprises.