Un couple de Dixville se lance dans l’élevage d’alpagas

DIXVILLE. Certains voyagent à la retraite. D’autres passent leurs journées sur les terrains de golf. Martine Tremblay et Pierre Quirion, eux, ont plutôt choisi d’élever des alpagas sur leur propriété située à Dixville. Portrait de deux citadins qui se sont découvert une passion pour ces bêtes originaires d’Amérique du Sud.

«J’ai toujours rêvé d’avoir une fermette à la retraite, avance Martine Tremblay. Je ne savais pas trop quel animal je voulais avoir ni quelle espèce, mais une chose était certaine, je ne voulais pas faire de boucherie.»

Il y a quelques années, elle a rencontré son conjoint, qui lui aussi partageait ce même rêve. Une excursion dans la région de Charlevoix est venue leur ouvrir les yeux sur un animal du Pérou, l’alpaga. «On a tous les deux eu un coup de foudre, se souvient M. Quirion. La ferme que nous avons visitée était très belle et la mission de la propriétaire rejoignait exactement la nôtre.»

De retour à la maison, le couple a longtemps étudié sur ces bêtes. «On a lu de nombreuses thèses et on a même la bible de l’alpaga. Bizarrement, il n’y a pas beaucoup de documentation en français, alors il a fallu se renseigner dans cette petite communauté au Québec», note Mme Tremblay.

Il y a deux ans, les éleveurs ont accueilli leurs premiers animaux et le Domaine Pimanouk est né. Alors que Martine s’occupe du bien-être de ses nouveaux «bébés», Pierre, lui, prend en charge la gestion du pâturage. «Nous vivons sur une petite fermette de 12 acres, spécifie-t-il. On a dû transformer cette ancienne plantation de sapins et mini-verger en espace pour accueillir nos alpagas. On a construit des enclos pour éloigner les prédateurs et des espaces à l’abri du soleil et du froid.»

Au total, les propriétaires possèdent huit alpagas, soit cinq femelles et trois mâles. «On en a un peu plus que ce que nous souhaitions au départ. On n’en voulait que trois, mais l’une d’entre elles était enceinte. Elle a eu deux bébés, dont un petit garçon. Comme il faut séparer les mâles des femelles et que cet animal vit au moins en groupe de trois, on a agrandi notre troupeau.»

Pour le moment, le Domaine accueille quelques visiteurs sur rendez-vous. Lorsque le projet sera un peu plus avancé, les propriétaires souhaitent accueillir davantage de groupes, principalement de jeunes enfants. «On ne peut pas sortir la conseillère pédagogique en moi, rigole Mme Tremblay. J’aimerais accueillir des groupes-écoles et raconter l’histoire de l’animal, qui est peu connue au Québec.»

On souhaite aussi ouvrir un petit kiosque avec des produits tricotés avec la fibre de l’alpaga [contrairement au mouton, il ne s’agit pas de laine]. «Tricoteuses, à vos aiguilles, lance la dynamique éleveuse. On peut faire des mitaines, foulards et même des petites semelles pour garder au chaud. Cette fibre est très soyeuse et douce au toucher. Tous ces produits qu’on offre, on les fait par passion et non pour faire des sous.»