Sainte-Edwidge-de-Clifton: des mots-chocs pour faire ralentir les automobilistes

SAINTE-EDWIDGE-DE-CLIFTON. Une propriétaire de garderie en milieu familial de Sainte-Edwidge-de-Clifton ne passe pas par quatre chemins pour faire passer un message aux automobilistes et camionneurs qui circulent trop rapidement dans son secteur. «Il reste encore des enfants ici à écraser. Vous pouvez accélérer», peut-on lire sur cette affiche faite à la main.

«Je n’y suis pas allée avec le dos de la cuillère, admet d’entrée de jeu Geneviève Tremblay. J’ai utilisé des mots qui allaient choquer. Je voulais faire passer un message et que les gens en parlent, qu’ils réagissent, mais, surtout, je voulais les faire réfléchir à leurs actions.»

L’enseigne, installée sur le chemin Favreau, à l’intersection des routes 206 et 251, est le fruit de certaines observations de la propriétaire. «Quand j’ai ouvert ma garderie en juillet dernier, j’ai commencé à utiliser une autre entrée pour accueillir les enfants et faire des sorties avec eux, raconte-t-elle. J’ai remarqué que les automobilistes allaient très rapidement et qu’ils ne faisaient pas toujours leur arrêt. Certains gros camions empiètent aussi sur mon terrain. Je trouve ça très dangereux.»

Et aux gens qui lui disent tout simplement de déménager, elle affirme que «peu importe qui habitera à cet endroit, ce problème persistera».

Depuis l’installation de son affiche, elle voit certains automobilistes ralentir, mais la plupart n’ont pas changé leur comportement. «Je veux aller au bout des choses. Je ne lâcherai pas le morceau. Je veux rendre cette intersection plus sécuritaire», lance Mme Tremblay, remplie de convictions.

Appui du maire Marion

Le maire de Sainte-Edwidge-de-Clifton, Bernard Marion, appuie les démarches de la citoyenne. «C’est vrai que ça roule vite dans ce coin-là et, en plus, il y a beaucoup de poids lourds qui empruntent cette route», avance-t-il.

Du côté du ministère des Transports (MTQ), on indique que l’intersection ne semble pas problématique puisqu’il n’y pas une concentration d’accidents.

Des représentants du MTQ rencontreront les gens de la Municipalité au cours des prochains jours afin de discuter de cet enjeu. «Ce que j’aimerais, c’est qu’on fasse une étude pour trouver les moyens les plus efficaces pour sécuriser l’intersection. Ça pourrait passer par l’installation d’un arrêt», réfléchit Mme Tremblay.