La vie de Samuel Green racontée par son fils Donald

TÉMOIGNAGE. Malgré le fait qu’il ait à peine connu son père Samuel, Donald Green a voulu témoigner du grand bien que son paternel a fait pour la communauté de Coaticook.

«Mon père est mort alors que je n’avais que 19 mois, a-t-il lancé d’entrée de jeu aux membres de la Société d’histoire de Coaticook, lors d’un récent déjeuner-conférence de l’organisme. Quand j’étais jeune, pour moi, c’était pratiquement un étranger. Je ne me rappelais même pas qu’il m’ait pris dans ses bras. J’ai donc appris à le connaître plus tard à travers des discussions, en regardant des photos.»

Samuel Green a été propriétaire du commerce du même nom, une entreprise que sa famille a gérée de 1927 à 1983. «À l’époque, c’était la première place que t’allais en te disant qu’il devait bien avoir ce que tu cherchais. Ça s’appelait Samuel Green inc., mais les gens appelaient ça Chez Sam Green.»

«Je pense que sa plus grande réalisation est d’avoir aidé à beaucoup de gens, surtout ceux qui étaient dans le besoin. Combien de fois il a fait crédit et il n’allait jamais les collecter, car il savait que ces gens étaient dans la misère», poursuit M. Green.

D’ailleurs, une rue porte son nom dans le secteur de l’avenue de la Gravière à Coaticook.

Donald Green travaille désormais chez CASE, le Centre agricole de Coaticook, après avoir été plus d’une trentaine d’années à opérer un commerce de station-service. «C’est une belle job de fin de carrière», admet l’homme de 57 ans.

Ce dernier a d’ailleurs accepté l’invitation de la Société d’histoire de Coaticook pour deux raisons. «D’abord, je n’ai jamais entendu parler en mal de mon père. Je trouve qu’il méritait que je lui fasse un petit hommage. Il y a aussi Ben Marcoux [un membre de l’organisme] avec qui je déjeune pratiquement tous les matins. Ç’aurait été bien dommage que je lui refuse ça», rigole-t-il.