Hôtel de ville de Compton: la justice approuve sa démolition

JUSTICE. Dans la bataille juridique opposant la Municipalité de Compton à Action citoyens de Compton, la Cour supérieure a tranché et approuve la démolition de l’hôtel de ville, ce à quoi s’opposait le regroupement.

À l’intérieur du jugement de 20 pages déposé le 29 avril dernier, l’Honorable Charles Ouellet a qualifié les allégations du représentant d’Action citoyens, Denis Loubier, de «sans fondement, téméraires, gratuites et abusives».

Le juge a fait savoir que le demandeur ne possédait aucune information dite crédible pour affirmer que Compton a agi avec précipitation lorsque la Municipalité a pris la décision de démolir son hôtel de ville et de déplacer ses employés vers un autre endroit, pour des raisons de sécurité. Rappelons également que l’ingénieur engagé par Action citoyens croyait que les recommandations faites par la Municipalité étaient «raisonnables».

En ce qui concerne le financement, les allégations du regroupement sont davantage de nature politique, que factuelle ou juridique. Le tribunal a reconnu que Compton «fait preuve d’une approche méthodique, qui vise à obtenir toutes les informations pertinentes, avant de prendre la décision d’engager ou non les deniers publics dans la démolition et la reconstruction de l’hôtel de ville».

Le maire de Compton, Bernard Vanasse, se dit satisfait du jugement. «Depuis plus d’un an, nous nous efforçons de développer un projet responsable qui répond aux besoins des citoyens, note le premier magistrat. Nous avons fait appel à des experts de tous les domaines pour appuyer nos propos et nous avons toujours donné l’heure juste aux contribuables.»

«Il est temps de mettre nos efforts et notre énergie sur un projet qui fera notre fierté et qui est plus que nécessaire pour notre communauté. Tous le reconnaissent», poursuit-il.

Action citoyens ne baisse pas les bras

De son côté, le président d’Action citoyens Compton, Denis Loubier, souhaite poursuivre son travail de contestation. «Certains éléments nous portent à croire que nous sommes en désaccord avec [le] jugement», a-t-il mentionné par le biais d’un communiqué.

M. Loubier a demandé à son avocat de regarder la possibilité d’aller en appel de ce jugement.