La petite histoire du complexe funéraire Charron et fils

COATICOOK. Sans le travail acharné de Lucien Charron en 1962, le complexe funéraire Charron et fils ne serait pas l’entreprise familiale qu’elle est aujourd’hui.

Invité par la Société d’histoire de Coaticook lors d’un récent déjeuner-conférence de l’organisme, le propriétaire actuel Stéphane Charron a louangé son grand-père. «Au début, il en a arraché. Il est parti avec zéro argent dans les poches. Petit à petit, il a gagné la confiance des gens alors qu’il s’est installé dans un milieu où il y avait déjà de la compétition.»

En 1973, Claude Charron se joint à l’entreprise, laissant un salon de barbier où il travaillait. 20 ans plus tard, c’est au tour de Stéphane Charron de faire de même.

Depuis le temps, les mœurs ont évolué, avoue le principal intéressé. L’un des changements les plus notables est sans aucun doute l’absence de plus en plus remarquée de la religion catholique dans ces établissements. «Les gens sont moins pratiquants, alors il faut s’adapter, explique-t-il. Il y a moins de prêtres qui viennent célébrer au complexe. On tient aussi des cérémonies ailleurs. Récemment, on en a fait quelques-unes au Club de golf de Coaticook. Les gens ont pris une bière à la santé du défunt.»

L’industrie funéraire prend également un virage vert. «L’aquamation est une option encore plus écologique que la crémation. Nous avons des urnes biodégradables. La notion de cimetière écologique prend également de plus en plus de place», énumère M. Charron.

Autre changement dans l’industrie: l’accompagnement. «Par le passé, on s’occupait des morts. Là, une grande partie de notre travail est orientée vers les gens qui demeurent. Il y des ressources dédiées à l’accompagnement. On fait des rencontres thématiques et on offre beaucoup de soutien.»

Rappelons également que Stéphane Charron a participé à l’ouverture d’un autre complexe funéraire du côté de Magog en 2015.