La ministre Bibeau espère présenter ses mécanismes de compensation aux producteurs laitiers en juin

AGRICULTURE. Dans le dossier des différents accords commerciaux signés entre le Canada et de nombreux autres pays, la ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, aimerait bien dévoiler les mécanismes de compensation aux producteurs laitiers d’ici juin prochain.

Lors du dépôt du budget en mars dernier, le gouvernement s’est engagé à verser un peu plus de 2,5 milliards de dollars aux agriculteurs touchés par ces ententes, que ce soit l’Accord États-Unis – Mexique – Canada ou encore le Partenariat Trans-Pacifique. «Je travaille très sérieusement à annoncer rapidement de quelle façon ce budget sera déployé. Chose certaine, ce sera fait de façon équitable», promet Mme Bibeau.

L’élue, qui a récemment visité un groupe de producteurs de la région de Coaticook lors d’une annonce à Saint-Herménégilde, a même avancé le souhait de présenter ses mécanismes de compensations d’ici le mois de juin. «J’ai confiance d’atteindre cet objectif. Il faut trouver par quel mécanisme ou organisation les compensations seront versées», précise-t-elle.

La ministre de l’Agriculture devra ensuite présenter son plan devant le conseil des ministres ainsi que le conseil du Trésor.

Mme Bibeau reconnaît que certains secteurs de l’économie ont été durement touchés par ces mêmes accords, dont les producteurs laitiers et fromagers. «D’autres marchés, comme les producteurs de sirop d’érable et le secteur automobile, ont su profiter de ces ententes», tient-elle à rappeler.

Les producteurs répliquent

De son côté, le président des Producteurs de lait du Québec, Bruno Letendre, explique qu’il tient responsable le gouvernement canadien de tous les impacts négatifs découlant de ces accords. «L’enveloppe annoncée dans le budget est un pas dans la bonne direction pour nous rassurer. Maintenant, il doit livrer la marchandise», insiste-t-il.

Le regroupement demande que les sommes soient accessibles à tous les producteurs, qu’elles soient versées rapidement et sans des tonnes de paperasses, le tout, avant le déclenchement des élections fédérales cet automne.

«Malgré les concessions, la gestion de l’offre reste en place, ce qui nous laisse une lueur d’optimisme. Sur le front des négociations, nous avons donné et le gouvernement doit nous laisser rebâtir dans un environnement stable à l’avenir. Il faudra continuer d’être vigilants envers le gouvernement et constamment lui rappeler ses engagements», conclut M. Letendre.