Un coup de pouce financier de 2,2 M$ pour les producteurs de sirop d’érable

SAINT-HERMÉNÉGILDE. Grâce à la deuxième phase du programme Agri-marketing du ministère de l’Agriculture, Ottawa offre une aide financière de 2,2 millions de dollars aux producteurs acéricoles du pays afin de développer de nouveaux marchés.

La ministre de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, en a fait l’annonce à l’Érablière du lac Wallace de Saint-Herménégilde, vendredi matin (12 avril).

L’Allemagne, l’Angleterre, le Japon et la Chine sont donc les nouveaux marchés qui seront ciblés par cette initiative, explique Mme Bibeau. «La stratégie adoptée est de travailler en collaboration avec des influenceurs locaux dans ces pays, comme des chefs cuisiniers. On développera aussi un partenariat avec la « Royal Academy of Culinary Arts » de Londres. Le but est de développer des recettes adaptées au goût de ces régions du monde, afin de créer de la demande pour notre sirop d’érable.»

Une stratégie en ligne fait aussi partie des initiatives mises de l’avant. «On l’a fait avec l’Inde par le passé et ça s’est avéré un succès», soutient la députée et ministre.

Président de l’Association des producteurs et productrices acéricoles du Québec, Serge Beaulieu applaudit la nouvelle. Selon lui, le partenariat aidera ses membres à atteindre leurs objectifs, principalement celui d’augmenter les ventes de leurs produits de 66 % au cours des prochaines années. «Les ententes que le gouvernement a signées avec l’Europe favorisent certaines industries, dont la nôtre. Lorsqu’on regarde ce marché, auparavant, on avait une compétition américaine. Avec des tarifs entre 8 % et 18 % pour eux, c’est moins attrayant et les Américains sont moins compétitifs. Ça nous avantage. En Allemagne, par exemple, nos ventes ont augmenté de 11 %.»

M. Beaulieu croit aussi que les écoles culinaires du pays devraient offrir des cours spécialisés en acériculture. «On dit parfois « cordonnier mal chaussé ». Comment se fait-il qu’en Angleterre, il y en a un, mais pas au Québec?», s’interroge-t-il.

L’hôte bien heureux

Hôte de la conférence de presse, le propriétaire de l’Érablière du lac Wallace, Philip Lanciaux, salue lui aussi l’aide financière. «C’est porteur pour l’avenir. On ouvre nos portes à de nouveaux marchés», indique-t-il.

Quant à la saison, M. Lanciaux affirme qu’il est trop tôt pour dire s’il s’agira d’une bonne récolte. «Présentement, on est à 30 % de notre production. On est en région plus froide en raison de notre situation géographique. On pourra plutôt se prononcer à la fin avril. Ça arrive qu’on bouille jusqu’au mois de mai.»