Journée de la femme à Coaticook: une élue, une policière et une grande dame de la culture réunies

COATICOOK. Trois femmes aux parcours bien différents, une élue, une policière et une grande dame de la culture, ont partagé leurs expériences à l’occasion d’un dîner-conférence sur la Journée internationale des femmes, le 8 mars dernier.

Un peu plus de 200 personnes sont venues entendre les témoignages de la députée de Saint-François, Geneviève Hébert, de l’agente de la Sûreté du Québec, France Dubé, et de la bénévole Michèle Lavoie au Centre communautaire Élie-Carrier.

Dans sa présentation, Mme Lavoie est revenue sur les projets qu’elle a pilotés au sein de la Table de concertation culturelle de la MRC de Coaticook, dont ceux de la Voie des pionniers et du tournage du documentaire «Mémoires vivantes», qui ont fait place à de nombreuses femmes.

«Parfois, j’entends des jeunes dire que la bataille est gagnée, qu’on n’a plus rien à acquérir. Je leur fais savoir que nos acquis sont fragiles. Il reste encore la bataille sur les salaires. À travail égal, les hommes gagnent encore davantage que les femmes. Il y a aussi toute la question du respect. Et là-dessus, je salue le travail extraordinaire effectué récemment.»

Policière à la Sûreté du Québec de la MRC de Coaticook, France Dubé a débuté son travail dans les forces de l’ordre en 1990. Depuis ce temps, la principale intéressée voit de grandes différences. «Il y a plus de femmes en fonction et elles occupent des postes haut-placés dans la hiérarchie, fait-elle remarquer. Avant, deux femmes à l’intérieur d’une même autopatrouille, ça ne se voyait pratiquement pas. Aujourd’hui, c’est monnaie courante. Il y a un bel équilibre.»

De son côté, la députée de Saint-François, Geneviève Hébert, a indiqué que presque tous les partis, lors du plus récent scrutin provincial, sont arrivés à la parité hommes-femmes dans la présentation de leurs candidats. «On leur offre également des comtés prenables, contrairement au passé où on les plaçait dans des circonscriptions difficiles à gagner, question de bien paraître.»

Mme Hébert relate qu’il y a 42 % d’élues à l’Assemblée nationale, ce qui, pour elle, représente un pas dans la bonne direction.

«Il faut maintenant que ces femmes accèdent à des postes où les décisions sont prises, remarque Michèle Lavoie. C’est là qu’on fera le plus de gains.»