Guide alimentaire canadien: l’UPA Coaticook dénonce le possible retrait de la catégorie des produits laitiers

AGRICULTURE. Le possible retrait de la catégorie des produits laitiers dans le Guide alimentaire canadien fait fulminer le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Coaticook, Philipp Stirnimann. «C’est une autre brique qui nous tombe sur la tête», image-t-il. Ce dernier a voulu répondre à des informations publiées récemment dans La Presse+. «Si ça vient qu’à être confirmé, je ne suis pas sûr qu’on s’en aille dans la bonne direction, explique M. Stirnimann. Ce qui me fait peur, c’est qu’on envoie un très mauvais signal. Je ne suis pas certain qu’ils vont remplacer les produits laitiers par quelque chose de mieux ou de meilleur pour la santé.» «Et sur quoi ils se sont basés pour prendre cette décision. Ce serait réellement important de le savoir», ajoute le président de l’UPA Coaticook. Même s’il n’a pas encore été adopté, la nouvelle version du Guide alimentaire canadien pourrait avoir des impacts dans la plupart des institutions du réseau. «C’est là que ça va faire mal, croit M. Stirnimann. Les gens ne se lèveront pas chaque jour en le consultant. Par exemple, les écoles et les hôpitaux se basent là-dessus pour créer leurs menus. Ça pourrait nous faire mal.» Pas bon pour le moral Bien évidemment, l’annonce a secoué le monde agricole un peu partout au pays. «Quand tu es un producteur, tu travailles difficilement toute l’année. T’as pas besoin d’entendre que tes produits ne seront plus mis de l’avant. Ce n’est pas bon pour la motivation de notre relève ou même des gars d’expérience. Ça joue sur le moral. On ne vit pas un bon « mood » en ce moment», raconte Philipp Stirnimann. Une autre brique Le possible retrait des produits laitiers du Guide alimentaire canadien s’additionne à l’entrée de produits américains sur les tablettes dans un futur rapproché, en raison de la signature de l’Accord États-Unis – Mexique – Canada. «Il faut être patriotique et encourager la production que notre pays est capable de faire. J’ai peur que les autres produits soient moins chers et que le portefeuille des consommateurs l’emporte. En même temps, il faut dire que ces mêmes produits ne sont pas aussi bien réglementés ou ne répondent pas à toutes nos normes.» «Je ne suis pas contre la concurrence, mais battons-nous à armes égales», martèle le président de l’UPA Coaticook.