Elle ouvre une école de cirque dans une ancienne église de Dixville

DIXVILLE. Une ancienne église anglicane de Dixville a récemment trouvé une deuxième vie. Alors qu’il y a plus de 130 ans, on y présentait des messes, aujourd’hui, elle est le lieu d’apprentissage pour des gens, petits et grands, voulant s’initier aux arts du cirque. Depuis quelques mois déjà, le bâtiment situé sur la rue Chamberlain abrite La Barac, espace de cirque aérien. À sa tête, on y retrouve Valérie Tougas, une dynamique jeune femme qui, avec son conjoint François Raymond, a décidé de transformer cet ancien lieu de culte en école de cirque, mais aussi en milieu de vie pour elle et son amoureux. L’architecture du bâtiment lui a d’abord plu. «J’aime beaucoup les bâtiments anciens, raconte-t-elle. Ce que j’ai adoré, au premier coup d’œil, ce sont les plafonds et la hauteur  des lieux. J’ai tout de suite vu comment je pourrais ancrer mes équipements de différentes disciplines. Je me voyais m’entraîner tous les jours. J’ai été conquise.» Débuter dans le domaine… à Verdun Bien évidemment, n’enseigne pas le cirque qui veut. Avant de partager sa passion, elle a dû la découvrir. Au début des années 2000, Valérie est déménagée à Montréal. «Là-bas, je ne connaissais personne, avoue-t-elle. Tu es dans une grande ville et tu te sens un peu seule, alors je me suis renseignée sur les différentes activités qu’il y avait, question de me faire de nouveaux amis. J’ai découvert l’école de cirque de Verdun et je me suis inscrite à ces cours récréatifs. Honnêtement, je n’ai jamais été une grande sportive, mais je me suis lancée et je l’ai essayé. Ç’a été un coup de foudre. Dès le départ, j’ai adoré et j’ai trouvé une certaine facilité sur les exercices, en plus de développer mon côté artistique.» Après trois sessions, elle a décidé de faire les auditions pour entrer à l’école. L’initiation réussie, elle a appris d’autres arts du cirque, comme la jonglerie, l’acrobatie, le trampoline, le théâtre et la danse. Cependant, elle vouait une certaine passion au tissu aérien. Quinze ans plus tard, la voilà aux commandes de son propre atelier. Pour les enfants… et les plus grands aussi À ce jour, La Barac compte une dizaine d’élèves, principalement des jeunes. «C’est plus facile pour des enfants de se lancer dans une nouvelle discipline, reconnaît Mme Tougas. Ils peuvent développer leur endurance, leurs peurs, leur détermination ainsi que leur confiance en soi. Pas plus tard que la semaine dernière, il y avait une petite fille qui me disait ne pas être capable de faire un mouvement. Avec un peu de motivation et d’encouragement, elle s’est lancée et l’a réussi. J’ai vu sa fierté dans son visage et, moi-même, j’étais fière d’elle.» Quant aux adultes, le saut est parfois un peu plus difficile. «On se dit souvent, ce n’est pas pour moi. Ou je vais me mettre en forme et je vais revenir par la suite. Or, on développe parfois d’autres muscles qui ne nous aideront pas dans les arts du cirque. Ce qu’on offre, c’est une autre façon de s’entraîner. On fait aussi de la mise en forme avec les appareils, sous forme de circuit. On fait des tractions au trapèze, des abdos avec la loupe [un grand cerceau suspendu dans les airs].» Valérie Tougas aimerait bien que son atelier prenne de l’ampleur au cours des prochains mois. «Pour le moment, je vis quand même un grand bonheur. Je peux vivre ici, m’y entraîner et partager ma passion. C’est comme si j’avais gagné à la loterie»,image-t-elle. Les gens qui souhaitent s’inscrire à une session d’entraînement peuvent le faire via la page Facebook de l’organisme, au nom de La Barac, espace de cirque aérien.