Cabico va chercher des employés en autobus… à Sherbrooke

ÉCONOMIE. Confrontée à une problématique de pénurie de main-d’œuvre, tout comme bien des industriels de la région, Cabico a trouvé une façon d’attirer littéralement les travailleurs chez elle. L’entreprise nolise un autobus de façon quotidienne pour aller chercher des employés à Sherbrooke. «Il faut dorénavant faire preuve de créativité lorsque vient le temps d’élaborer des stratégies concernant le recrutement de nouveaux employés», confirme le président et propriétaire de l’entreprise coaticookoise, Alain Ouzilleau. Chaque jour, pour son quart de soir, un autobus part de Coaticook et effectue trois à quatre arrêts pour aller chercher une quinzaine de travailleurs, principalement des nouveaux arrivants. «On a pratiquement épuisé notre bassin dans la région de Coaticook, alors il faut aller un peu plus loin, fait savoir le grand patron de Cabico. Il faut être là où est notre nouveau bassin de travailleurs.» La main-d’œuvre constitue un défi «d’une importance capitale», aux yeux de M. Ouzilleau. Au cours des dernières années, l’entreprise a accueilli de nombreux travailleurs venus d’ailleurs, faisant ainsi une «courtepointe de multiples nationalités» au sein de la compagnie. «Nos plus récents sont d’origine afghane, avance le propriétaire. Tous nos employés sont sensibilisés à cette nouvelle réalité et tout le monde les accueille à bras ouverts.» Bientôt des millions d’investissements à Coaticook L’entreprise Cabico déposera dans un futur rapproché son nouveau plan d’investissements, lequel injectera plusieurs millions de dollars dans ses installations de Coaticook. Au sein de ce programme se retrouve une place prépondérante à l’automatisation ainsi qu’à la robotisation de ses opérations. «On ne le fait pas pour remplacer des travailleurs, soutient Alain Ouzilleau. Au contraire, il nous en manque, alors il faut trouver d’autres solutions si on veut maintenir la cadence et livrer notre carnet de commandes déjà bien rempli. Il en va de la sauvegarde des emplois actuels.»