Une page d’histoire se tourne au Marché de la ferme Beaulieu

WATERVILLE. Une page d’histoire se tourne au Marché de la ferme Beaulieu. Après 25 années à opérer ce commerce mythique de Waterville, les propriétaires Martine Loignon et Luc Beaulieu passent le flambeau à un groupe d’entrepreneurs de la région. Parmi eux, on retrouve ceux qui sont à la barre des Vallons maraîchers, du côté de Compton, Josée Gaudet et Jacques Blain. Se greffent aussi à la nouvelle aventure le cuisinier et boulanger François Gagnon, Jean-François Foucault, qui est le responsable des marchés publics des Vallons, et Jean-François Quirion, qui s’occupera des communications de l’entreprise. La transaction a été réalisée le 1er août dernier. Josée Gaudet, des Vallons maraîchers, a probablement été la première à entendre parler que le Marché de la ferme Beaulieu serait potentiellement à vendre. «Je leur ai donc signalé mon intérêt, se souvient-elle, en précisant que toute cette histoire se dessine depuis quelques mois déjà. Si j’embarquais dans cette nouvelle aventure, je ne voulais pas être seule. Je voulais bien m’entourer. Et c’est ce qui est arrivé.» Avec cette acquisition, l’entreprise de Compton s’offre une «belle vitrine» sur une artère des plus passantes, à l’intersection des routes 108 et 147, à proximité du secteur Lennoxville, à Sherbrooke. «On va aussi bonifier notre offre de fruits et légumes, suggère-t-elle. Ça deviendra en quelque sorte notre projet de retraite, puisque travailler dans les champs, ça devient de plus en plus difficile pour nous. Il me reste toutefois plusieurs belles années devant moi.» Un boulanger qui connaît bien l’entreprise Rencontré en pleine production de pains matinale, François Gagnon est boulanger et cuisinier au Marché de la ferme Beaulieu depuis maintenant sept ans. L’idée de reprendre le flambeau de l’entreprise familiale lui trotte dans la tête depuis quelque temps. «J’ai toujours manifesté l’intérêt d’acheter l’entreprise, avance-t-il. Quand on m’a proposé l’idée et que j’ai rencontré les gens des Vallons [maraîchers], j’ai tout de suite aimé leur vision. Elle ne dénaturait pas le marché et on allait poursuivre dans la tradition et la continuité.» Mme Gaudet a toujours caressé le rêve de faire de la transformation de ces aliments et c’est un peu ce qu’elle s’est offert en s’association avec M. Gagnon, un maître des cuisines. «Ce n’est jamais facile de céder les rênes» Ex-propriétaire du Marché de la ferme Beaulieu, Martine Loignon souligne qu’il n’est jamais facile de laisser son «bébé» partir. «Ç’a été difficile, mais le match était trop intéressant pour laisser passer cette opportunité. Avec François qui était déjà présent avec nous et les Vallons qui produisent des légumes, on a une très belle union. C’est aussi pour cette raison qu’on accepte de céder le nom du Marché de la ferme Beaulieu. On a espoir qu’il aura un côté très positif à l’avenir.»