Le groupe Action citoyens de Compton voit le jour

MONDE MUNICIPAL. Nouvellement créé, le groupe Action citoyens de Compton souhaite devenir l’«opposition fantôme» face à la Municipalité, voire même jouer le rôle de chien de garde. Son président, Denis Loubier, a d’abord eu l’idée de fonder ce regroupement pour obtenir davantage d’explications sur les décisions prises par les élus de Compton. «Souvent, on pose des questions aux membres du conseil et on a de la difficulté à obtenir des réponses. Ça inquiète les gens. On veut un processus transparent à la Ville. Présentement, la transparence que nous avons s’apparente à une fenêtre avec de la buée, ce qui n’est pas très clair», image-t-il. Tout près d’une trentaine de curieux ont pris part à l’assemblée de création du groupe Action citoyens de Compton. Selon son président, quelque 16 membres ont joint le regroupement. Dans ses démarches, M. Loubier s’est adjoint les services d’un bureau d’avocats de Sherbrooke. «On veut être pris au sérieux. Lorsqu’on pose des questions, on veut des réponses. Parfois, on est obligé de passer par la Loi à l’accès à l’information. Nos avocats nous aideront dans certaines démarches», précise-t-il. Sujets chauds et formation politique Denis Loubier et son groupe porteront une attention particulière sur le dossier de l’hôtel de ville de Compton. «On se doit de le faire, car, au bout du compte, ce sont les citoyens qui paieront pour les travaux qui seront faits», mentionne celui qui a participé à la campagne référendaire du «non» sur le même sujet en 2012, sujet qui avait d’ailleurs divisé une grande partie de la population. «On voudrait aussi brasser la cage dans les dossiers du King’s Hall et des Arbrisseaux. Ça ne bouge pas. Pourtant, il y a quelque chose à faire avec ces deux sites», insiste-t-il. Le regroupement Action citoyens de Compton est-il en fait une formation politique en vue des prochaines élections municipales, lesquelles auront lieu en 2021? «Absolument pas, rétorque Denis Loubier. Selon le Directeur général des élections du Québec, une municipalité de moins de 5000 habitants ne peut avoir de formations politiques sur la scène municipale. Cela dit, ça ne nous empêchera pas de voter pour l’un de nos membres, à titre d’indépendant, s’il décide de faire le saut en politique.»