Semaine pour un Québec sans tabac: une arme de bien-être

« La première cigarette est la pire. Ensuite, elle te paraîtra plus reposante. » C’est ce que les amies de ma mère lui ont dit lorsqu’elle a commencé. De plus en plus, cette tentation attire moins notre société : les publicités immondes sur les paquets de cigarettes, les reportages à la télévision, les témoignages touchant d’anciens fumeurs, etc. Tous les moyens sont bons pour diminuer le nombre de consommateurs. L’accès à l’information est plus facile que jamais. Et pourtant, encore trop de jeunes subissent les conséquences de leur première – et la seule, ils le jurent! – bouffée. Cette fausse impression de contrôle pour « être comme leurs camarades » – parce que c’est ce qui pousse bien des adolescents à tenter l’expérience – leur joue cependant de mauvais tours. En cette semaine de prévention moi, Tammy Pelletier-Lemire, 16 ans, m’adresse aux autres jeunes curieux : le plus grand danger avec la cigarette, c’est la dépendance. Vous ne le savez peut-être pas parce que peu d’entre vous s’y intéressent – les affiches font maintenant partie des murs – mais la nicotine crée une dépendance après une seule cigarette, surtout à notre âge. Notre jeune cerveau en transformation est particulièrement sensible aux effets des drogues. Demandez à vos parents fumeurs quand ils ont commencé, bon nombre vous diront à l’adolescence. Ce n’est qu’une preuve supplémentaire. « Lorsqu’une personne fume, la nicotine est absorbée par ses poumons, circule dans son sang et se rend à son cerveau en moins de 10 secondes. La substance stimule celui-ci en provoquant IMMÉDIATEMENT la libération d’endorphines et le sentiment de bien-être. » C’est pourtant cette même drogue calmante qui vous rendra accro physiquement ET mentalement et plus d’entrainer une foule d’autres problèmes. La publicité a raison : « Il y a bien d’autres choses à faire que de consommer. » Pratiquer votre sport préféré ou écouter de la musique produit aussi de l’endorphine, mais vous n’en devenez pas dépendant pour autant. Au lieu de mettre votre vie en danger, allez-vous amuser. Fumer n’est PAS une solution : c’est une arme. Une arme mortelle. Et à vous, chers parents, je vous le demande : informez vos enfants. Vous pensez qu’ils le sont, mais vous seriez surpris. Vous les aimez? Alors sauvez-les. Parlez- leur. Agissez. Tammy Pelletier-Lemier, Finissante à l’école secondaire La Frontalière