Une stratégie pour revigorer le football chez les plus jeunes

RELÈVE. Le personnel rattaché au football à l’école secondaire La Frontalière laisseront de côté leurs plans de match afin de faire place à une toute nouvelle stratégie. À la fin de la présente saison, ils mijoteront ainsi un plan de relève.

L’animateur à la vie étudiante de la polyvalente coaticookoise, Sylvain Véronneau, mettra les bases d’une rencontre entre tous ceux qui évoluent autour de la planète football à La Frontalière. «Je pense qu’on peut tous s’entendre pour dire qu’il faut planifier un mini-camp, lance-t-il. On veut aller rejoindre les jeunes des écoles primaires et nos élèves de première et deuxième secondaires.»

Cette année, le Summum ne compte qu’une seule équipe de football, les juvéniles. Et quand on sait que tout près de la moitié des joueurs de cette formation quitteront l’an prochain pour poursuivre leurs études à un niveau supérieur, il faut agir.

Le recrutement s’avère quelque peu difficile depuis quatre ans, admettent les organisateurs. Cette situation n’est pas sans rappeler la fin de la tenue d’un camp estival pour les jeunes du primaire, une activité qu’on n’a pas refaite depuis… quatre ans. «On peut définitivement faire le lien», admet M. Véronneau.

Les bienfaits du sport

Instauré en 2006, le programme de football à l’école secondaire La Frontalière entame cette saison sa 11e année. Aux yeux de l’enseignant Stéphane Paquette, le sport amène ses élèves à se surpasser. «On l’a vu souvent, débute-t-il. Beaucoup de jeunes, lorsqu’ils commencent le football, n’ont pas nécessairement de plan d’avenir. Ils veulent simplement quitter l’école le plus tôt possible. Entre ensuite le football, qui amène une toute autre dimension dans leur vie. On croise maintenant des jeunes qui sont à l’université ou qui coachent maintenant d’autres équipes. Pour eux, c’est le football qui leur a permis d’aller aussi loin.»

Voilà un message similaire que l’entraîneur de la formation juvénile, Nicolas Majeau, souhaite lancer. «On fait de ces jeunes des citoyens responsables, lance celui qui occupe un poste d’entraîneur depuis maintenant huit ans. On impose un cadre et une rigueur durant les matchs et l’entraînement. Le football, c’est un sport de discipline et de respect. Et ça, ça se transpose dans leur vie de tous les jours.»

Ce cri du cœur aux jeunes joueurs ressemble en tout point à celui lancé il y a quelques années pour trouver de nouveaux membres du personnel. Ce dernier avait bien fonctionné. La profondeur est là et des anciens élèves ont même joint les rangs. «On a assez de profondeur à ce volet pour créer une ou même deux autres équipes», fait savoir Sylvain Véronneau.

Si Nicolas Majeau n’avait qu’un message à passer aux jeunes sportifs en devenir, que serait-il? «Le football, c’est le seul sport où on peut intégrer tout le monde, avance-t-il. On a autant besoin d’un p’tit rapide qu’un colosse. On a16 positions à combler, en plus des unités spéciales. C’est ça une équipe de football. On n’a pas de standard à respecter. Outre ça, il y a une ambiance de respect, mais surtout d’appartenance. On a tous du plaisir ensemble et on forme une grande famille.»