Campagne sur la prévention du suicide

Dans le cadre d’une campagne menée par la Commission de la santé mentale du Canada, les députés NPD de la région ont consulté des organismes qui œuvrent à la prévention du suicide afin de connaître leurs pratiques et leurs besoins et pour connaître leur avis sur les améliorations à apporter dans ce secteur important.

Les quatre députés tiennent à souligner qu’ils ont été impressionnés par la qualité de l’expertise, de l’organisation et des outils de ces organismes qui jouissent d’une crédibilité et d’une notoriété exceptionnelles dans leur région respective. Ils recommandent donc à la Commission d’établir des liens étroits avec ces organismes, de prendre connaissance des outils utilisés et surtout d’œuvrer à consolider leur réalité financière.

Au printemps 2014, la Commission de la santé mentale du Canada incitait les députés fédéraux à organiser des rencontres dans chacun des comtés. Sous le thème «308 conversations», la campagne avait comme but «de partager les meilleures idées et promouvoir la collaboration pour créer des solutions durables qui serviront toutes nos collectivités.» La Commission affirmait que «Nous avons besoin de plus d’outils de prévention du suicide». La suggestion était de tenir ces rencontres publiques avant la fin du mois d’août.

Les députés Jean Rousseau (Compton-Stanstead), Pierre Jacob (Brome-Missisquoi), Réjean Genest (Shefford) et Pierre-Luc Dusseault (Sherbrooke) félicitent la Commission pour avoir mis en évidence les besoins en prévention du suicide. Cependant, ils ont rapidement convenu que l’été n’était pas le meilleur moment pour tenir ces rencontres.

De plus, après avoir consulté quelques organismes et rencontré Louise Lévesque de l’organisme JEVI, à Sherbrooke, et Yves Bélanger du Centre de Prévention suicide à Granby, les députés ont conclu que ces organismes ont toute l’expertise et tous les outils nécessaires pour bien mener leur mission. Il faut aussi mentionner le travail de l’Association québécoise de prévention du suicide qui a publié, entre autres documents, un plan d’action intitulé «10 mesures efficaces et nécessaires, plaidoyer pour prévenir le suicide au Québec».

Malheureusement, les ressources financières insuffisantes dont disposent ces organismes ne leur permettent pas d’agir aussi efficacement que le souhaiteraient les intervenants. Dans certains cas, les activités d’autofinancement prennent de plus en plus de temps, sans que le maintien des services ne soit pour autant assuré à long terme.

Les documents de la Commission affirment que « chaque année, 3 900 personnes s’enlèvent la vie au Canada, une personne toutes les 131 minutes». Il s’agit là d’un problème de société sérieux qui a des répercussions graves dans autant de familles et de milieux et même un coût élevé pour l’ensemble de la société.

Les quatre députés NDP affirment donc que, pour atteindre son objectif «d’élaborer un modèle communautaire de pratiques exemplaires sur la prévention du suicide», la Commission doit d’abord s’appuyer sur l’expertise des organismes locaux et régionaux, reconnaître la qualité des outils et pratiques qu’ils ont développés et assurer le maintien et le développement de leurs services, partout au Québec et au Canada.

Jean Rousseau (Compton-Stanstead)

Pierre Jacob (Brome-Missisquoi)

Réjean Genest (Shefford)

Pierre-Luc Dusseault (Sherbrooke)

Députés NPD

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