Tir à l’arc: Hunger Games, Robin Hood, du bruit et des filles

Selon vous, lorsqu’un archer se prépare à tirer ses flèches aux Jeux du Québec, peut-on faire du bruit? Pas du bruit anti sportif, mais du bruit pour s’encourager ou autre?

bien, c’est oui! Les cris d’équipe et les envolées de joie sont permis depuis plusieurs années en compétition de tir à l’arc, et ils ont l’aval de la directrice technique de la Fédération de tir à l’arc, Gabriela Cosovan.

L’ex-athlète internationale d’origine roumaine, qui a gagné son dernier titre canadien en 2000 sur le même site où se déroulent les compétitions des Jeux du Québec, à Boucherville,  est une inconditionnelle de cette ouverture au bruit.

«Je me rappelle d’une de mes compétitions internationales où des Mexicains faisaient sonner des cloches sans arrêt. C’est simple, le tir à l’arc est un sport de concentration. Si on se concentre sur soi et ses performances, on est supposé oublier ce qui se passe à l’arrière. Plus vite les jeunes sont soumis aux bruits, plus vite ils apprennent. Certains entraîneurs viennent parfois me demander pourquoi on ne fait pas comme au golf et exiger le silence, mais ce n’est pas un service à rendre à nos athlètes. Les Go go go Montréal! ont leur place ici et on entend souvent des cris de ralliement», assure-t-elle.

Hunger Games à la rescousse

Gabriela Cosovan se réjouit de l’augmentation du nombre de filles aux compétitions de tir à l’arc des Jeux du Québec.

«La série de films Hunger Games [où une fille est l’héroïne] nous a amené une nouvelle clientèle et c’est tant mieux. J’ai déjà connu des Jeux du Québec où nous n’avions que trois filles chez les plus vieilles; cette fois, nous en avons près de 30.»

Parmi les filles à surveiller, une a réussi un Robin Hood, l’équivalent d’un trou d’un coup au golf. «C’est quand un athlète tire une flèche dans la cible concentrique du milieu et en tire une autre dessus qui brise la première.»

Le coup d’éclat appartient à Audrey Henri, de Lanaudière, qui a été brillante en préliminaires des cibles concentriques avec 345 points sur un maximum possible de 360, tout comme une autre favorite, Alexandra Paquette, de l’Outaouais. Jade Gauthier, de la Capitale-Nationale, est aussi à surveiller.

Les finales des cibles concentriques et du parcours animalier 3D de tir à l’arc auront lieu lundi.