Tout un retour au jeu pour Louis-Georges Perron

Plus d’un an après sa grave fracture du crâne, le hockeyeur Louis-Georges Perron saute sur la glace. Le périple pour chausser de nouveau les patins a été rempli d’embûches. Heureusement, le sportif de 33 ans a su les surmonter grâce à son courage.

La vie de Louis-Georges Perron aurait pu basculer à jamais lors d’un match de hockey en novembre 2011, à Farnham. «Tout allait bien jusqu’à ce que je reçoive le résultat d’un puissant lancer frappé à la tête. La rondelle s’est logée directement dans mon casque, tout juste derrière l’oreille. C’est à peu près tout ce dont je me souviens de cette soirée-là.»

Résultat: fracture du crâne qui le met au carreau pour plus d’un an. Pour une personne qui aime bouger, qui est passionné du hockey et dont la mobilité est nécessaire dans l’exercice de ses fonctions en tant que professeur d’éducation physique, le diagnostic ne pouvait pas plus mal tomber. «Ç’a été très difficile au départ, avance-t-il. Avec mes symptômes de commotion cérébrale et des pertes d’équilibres fréquentes, j’ai été obligé d’arrêter de travailler. Même qu’il m’était difficile d’accomplir certaines tâches quotidiennes. Sans tomber dans la dépression, disons que je me sentais très "down". Je me suis posé plusieurs questions, du genre "Est-ce que je vais être capable de travailler de nouveau?", "Est-ce que je vais pouvoir encore jouer au hockey?".»

Après plusieurs mois de réadaptation physique et psychologique, le #87 du Dynamik de Coaticook a pu recommencer à s’entraîner. «J’ai sauté sur la glace l’été dernier pour la première fois depuis l’accident. Pour moi, ce bout-là a été plutôt difficile sur le mental. Je voyais les gars du Dynamik se préparer à l’entraînement. Quand tu es blessé, ça t’affecte énormément de voir les autres faire ce que tu aimes. En plus, à l’époque, je ne savais pas encore si j’allais pouvoir rejouer», raconte celui qui est aussi à l’origine du retour du Dynamik à Coaticook.

Pendant toute son absence, de nombreux partisans se questionnaient sur son état de santé. «Voir ça, ça fait chaud au cœur. J’ai senti le support des fans, de l’organisation et, surtout, de ma famille.»

Puis, finalement, le retour au jeu s’est fait le 1er février dernier, dans un match contre les Maroons de Waterloo. «J’en ai encore des frissons. C’était vraiment quelque chose de spécial. Juste le simple fait d’avoir l’accord du médecin pour rejouer, je ne pouvais le réaliser. Et là, tu sautes sur la glace de l’aréna de Coaticook, devant tes partisans. Mon retour s’est très bien déroulé et je me sentais en pleine forme. Dans la chambre, je me sentais accepté par l’équipe, comme si je n’avais manqué aucun match. Ç’a vraiment fait du bien à mon moral.»

En deux matchs, Perron a accumulé une fiche d’un but et deux passes, ce qui représente un peu plus d’un point par match. «Ça équivaut à ma moyenne dans le senior, précise-t-il. En séries, j’ai été un peu moins utilisé. Mais, c’est correct. Je ne voulais pas prendre la place des gars qui avaient travaillé fort toute l’année.»

L’ailier gauche espère pouvoir être de l’alignement la saison prochaine. «Mon but ultime, ce serait d’aider le Dynamik à gagner le championnat. Je vais tout faire pour y arriver», conclut-il.