Biobon produira ses végé-pâtés à Coaticook

Biobon quitte Compton pour aller produire ses végé-pâtés et autres produits dans le nouveau complexe agroalimentaire de Coaticook, situé sur la route 141. La propriétaire du commerce, Pasquale Beauvais, ferme ainsi les portes de sa boutique fort populaire, six ans après s’y être établie.

Cette décision a été longuement réfléchie. «Ça fait deux ans que j’y pense, raconte Mme Beauvais. Après mûres réflexions, j’en suis venue à cette conclusion l’hiver dernier. Ce n’est vraiment pas une décision d’affaires, puisque la boutique fonctionne à plein régime. C’est plutôt une décision de vie, un choix personnel. Je voulais avoir plus de temps dans ma vie et faire ce que j’aime. La vente au détail amenait un côté que j’aimais moins, celui de la gestion. J’étais moins souvent dans la cuisine ou dans la boutique. J’étais plus présente au bureau en train de faire de la gestion. Ce n’est pas ce que je voulais. Moi, j’aime cuisiner, créer des plats et voir les gens. Ça me manquait cruellement.»

Ainsi, après avoir jonglé avec plusieurs scénarios, Pasquale Beauvais opte pour la fermeture de sa boutique, située en plein centre-ville de Compton. Elle transférera la production de son végé-pâté et de ses gâteaux aux fruits à l’intérieur du nouveau complexe agroalimentaire de Coaticook, cet automne. L’équipe de Biobon servira donc ses derniers clients le 8 octobre.

La femme d’affaires quittera bien évidemment son local, le cœur gros. «C’est certain que j’ai un pincement au cœur. Toutefois, j’ai bien organisé ma sortie et c’est Florie Magnan, de la Chocolaterie Xocolatl, qui occupera mon espace. En fait, c’est un peu un retour du balancier, car, comme moi en 2006, Florie devait se relocaliser. C’est Gérard Leblanc qui m’avait offert cette chance il y a six ans. Aujourd’hui, c’est à mon tour. Je sais qu’elle saura profiter de mon achalandage tout en mettant les produits régionaux en valeur. Je lui laisse la recette de mon commerce», illustre Mme Beauvais.

Bien évidemment, il sera possible de retrouver les fameux végé-pâtés Biobon au futur emplacement de la chocolaterie.

Du côté du complexe agroalimentaire, Biobon poursuivra la production du plat qui a fait sa renommée. On en sortira environ 1500 par semaine, ce qui est l’équivalent de ce qui est produit aujourd’hui. «Ça me permettra de faire du démarchage pour trouver de nouveaux clients. J’aimerais bien percer de nouveaux marchés, comme l’Ouest canadien», précise Pasquale Beauvais.

Quant à l’avenir, elle souhaite écrire un jour un livre de recettes. Mais, ce qu’il y a de plus cher à ses yeux, c’est de pouvoir vivre de son autonomie. «J’ai tous les outils pour faire pousser des fruits et des légumes. Mon copain possède une ferme. C’est maintenant possible, car je vais avoir plus de temps pour moi et ma famille.»