L’histoire de Compton racontée à travers ses cimetières

On peut apprendre l’histoire d’une ville à travers divers documents, comme à la bibliothèque, par exemple. La Société d’histoire de Compton croit y arriver d’une autre façon, soit en invitant les citoyens à une tournée des différents cimetières de la municipalité.

Ce grand circuit accueillera ses passagers le 20 mai prochain, à compter de 13 h. Il s’agit du troisième «voyage» organisé par le regroupement historique. «Nos membres ont tellement apprécié qu’on a décidé d’offrir le trajet à l’ensemble de la population», mentionne Jeanmarc Lachance, de la Société d’histoire de Compton.

Mais comment peut-on apprendre l’histoire d’une communauté en regardant une pierre tombale? Tout d’abord, le grand nombre de cimetières et de lieux de sépulture est un premier indice. À Compton ainsi que dans son ancien Canton, on en compte pas moins de 21. Ce chiffre grimpe à 85 si on ajoute tous ceux qu’on retrouve dans la MRC de Coaticook. «On connaît tous les cimetières de paroisse. Ce sont ceux qui appartiennent aux différentes communautés religieuses. Mais, les moins connus sont parmi les moins visibles. Par exemple, lorsque les premiers pionniers de Compton sont arrivés, ils venaient de de la Nouvelle-Angleterre. Pour la plupart, ils pratiquaient la religion protestante. Il n’y avait ni organisation sociale ou religieuse. Que faisaient-ils lorsqu’une personne de leur entourage décédait? Ils l’enterraient un peu partout. Les endroits étaient des cimetières familiaux, de proximité. Le plus vieux d’entre eux date de 1803-1804», raconte M. Lachance.

Fait intéressant: il y a déjà eu des cimetières là où se trouvent l’école des Arbrisseaux et à l’intersection de la route 147 et du chemin Vaillancourt (parc de maisons mobiles).

Lors de la tournée, les animateurs s’attarderont également à la symbolique des pierres tombales. «Dans les cimetières anglophones, on retrouve moins les croix, souvent reliées aux catholiques. On y verra plutôt des saules pleureurs, signe de la tristesse, et des urnes voilées. Pour un enfant décédé, on utilisera souvent des animaux, comme une colombe ou un agneau», indique Jeanmarc Lachance.

Pour ce dernier, l’exercice permet également de conscientiser la population à ce riche patrimoine religieux. «Les cimetières, c’est l’histoire de l’endroit. Il faut faire quelque chose pour protéger, conserver ce patrimoine.»

Pour réserver sa place au coût de 10 $, on s’informe auprès de Jeanmarc Lachance au 819 564-0741 ou auprès de Sue Nichols au 819 835-9117.