La grève étudiante: un véritable casse-tête pour les entreprises d’ici

Même si le conflit étudiant semble s’apaiser du côté de Sherbrooke et qu’un retour en classe s’est effectué au cours des derniers jours, n’empêche que les entreprises touristiques de la région sont toujours aux prises avec un véritable casse-tête pour combler leurs emplois d’été.

Tout d’abord, la plupart d’entre elles accueillent les étudiants à compter de la mi-mai, dès la fin des cours. Toutefois, la grève a repoussé cette date à la fin juin, ce qui complique beaucoup la tâche des entreprises qui engagent cette clientèle.

C’est le cas au Parc de la gorge ainsi qu’au Parc Découverte nature de Baldwin. Sur la cinquantaine d’employés en période estivale, on dénombre pas moins d’une trentaine d’étudiants. C’est plus de la moitié de l’équipe. Pour la directrice générale des deux établissements, Caroline Sage, la situation peut s’avérer problématique. «Toute notre structure est à revoir. Ce sera très difficile, car, habituellement, nous accueillons nos premiers étudiants aussi tôt qu’au début juin. On étudie présentement des pistes d’action, à savoir si nos employés déjà en place peuvent effectuer certaines tâches supplémentaires. Nous engageons beaucoup d’étudiants et je trouverais ça dommage qu’ils ne puissent pas avoir de travail d’été.»

La grève étudiante pourrait aussi avoir certaines répercussions auprès de la clientèle. «Pour le moment, les réservations vont bon train, au niveau du camping. Mais, cet été, si les jeunes sont toujours aux études, on pourrait voir certaines baisses dans des activités comme le vélo de montagne», précise Mme Sage.

Même son de cloche au Camp Val-Estrie, du côté de Waterville. La directrice de l’endroit, Mali Prud’homme, voit un certain problème pour le printemps. «On reçoit beaucoup de classes nature. J’appréhende un peu la situation, mais disons que ce n’est pas une trop grande angoisse.»

En ce qui concerne la période estivale, l’équipe de moniteurs est déjà complétée.

Les camps de jour des Loisirs d’été de la Ville de Coaticook ont vécu certains moments difficiles. Les coordonnateurs du projet ont été embauchés, mais ils ont dû se rencontrer à raison d’une journée par semaine pour planifier les activités. «On a dû travailler de façon différente, concède le coordonnateur en sports et loisirs à la Municipalité, Bruno Bélisle. On a moins d’impact chez nos animateurs, puisque la plupart d’entre eux sont des jeunes du secondaire.»

Il n’y aura aucun impact sur la programmation des Loisirs d’été. Le camp se déroulera comme prévu du 25 juin au 10 août prochain. Pour inscrire son jeune, il faut se rendre à l’hôtel de ville sur les heures de bureau.

Du côté du Bureau d’accueil touristique de la MRC de Coaticook, on demeure sur le qui-vive. «On ouvre à temps plein à la Saint-Jean, précise la conseillère touristique, Géraldine Lansiaux. Nos trois préposés sont des étudiants, alors il risque d’y avoir des répercussions. S’il y a une problématique, nous sommes quand même capables avec nos employés déjà en place d’assurer le service. Nous ne sommes pas en mode panique.»