Luc Demers passe dans le camp ennemi

Obligé d’ingurgiter 35 pilules quotidiennement et de restreindre ses activités physiques, Luc Demers avoue qu’il serait bien difficile de garder le moral s’il n’y avait pas de sport dans sa vie.

Le Magogois de 45 ans, qui a subi une deuxième transplantation cardiaque en novembre 2010, a repris au cours des dernières semaines un rôle qu’il connaît bien, celui d’assistant-entraîneur d’une équipe de hockey.

Ce sont les dirigeants du Momo Sport/Powerteck de Sherbrooke, équipe de la nouvelle Ligue senior AA des Cantons-de-l’Est, qui ont décidé de faire appel à ses services. «Je connais Steve Grimard (dir. gén. de l’équipe) depuis longtemps, alors je n’ai pas été trop dur à convaincre. Ça m’a toutefois fait drôle de me retrouver avec Mario Bernard (entr.-chef) et Richard Lacroix (ass.-entr.), deux gars que j’avais toujours côtoyés comme adversaires», lance-t-il en riant.

«Mais étonnamment, il s’est tout de suite créé une chimie entre nous trois. De mon côté, je m’occupe principalement des défenseurs et des unités spéciales», ajoute-t-il.

Possédant 18 années d’expérience comme entraîneur-adjoint ou gérant, Luc Demers a aussi éprouvé une sensation bizarre en voyant sa nouvelle équipe affronter le Dynamik de Coaticook, lors du premier match de la saison. «J’ai passé dix ans avec le junior AAA de Coaticook, dont les deux dernières saisons comme directeur-général. C’était vraiment bizarre lors de l’ouverture officielle du Dynamik», a-t-il reconnu.

Même si le circuit senior AA en est à ses premiers milles, Luc Demers est convaincu que le produit saura plaire aux amateurs. «Les joueurs ont presque tous évolué dans du gros calibre comme le junior majeur, le junior AAA ou le semi-pro. Il y a également un élément robustesse dans chacune des équipes, mais il y a des règlements pour empêcher les scènes disgracieuses ou préméditées. Ce qu’on a vu jusqu’à maintenant, ce sont des combats dans le feu de l’action», a-t-il fait valoir.