Conciliation études-travail pour réduire le décrochage scolaire

Le Carrefour jeunesse-emploi a dévoilé son Programme Conciliation études-travail Coaticook lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel de ville le mercredi 31 mai. Cette première dans la MRC veut réduire le taux de décrochage des élèves du secondaire.

L’objectif de l’ensemble des actions qui seront mises en œuvre est la sensibilisation des étudiants, des employeurs, des parents et de divers intervenants à l’importance de bien concilier le travail avec les études. En fait, on veut obtenir un engagement par toutes les personnes concernées par la promotion de la réussite scolaire des jeunes de la région.

Des employeurs qui engagent des étudiants seront rencontrés durant les prochains mois afin de les inciter à attribuer à leurs étudiants-employés un horaire de travail qui soutient la persévérance scolaire. Par exemple, le Programme encourage l’adaptation des heures travaillées pendant les périodes d’examen ou de remise de travaux. La poursuite des études et l’obtention d’un premier diplôme sont ainsi valorisés.

Des statistiques inquiétantes

Selon les données provenant du plan d’action 2008-2011 de la Table de concertation jeunesse de la MRC de Coaticook, 27,5% des jeunes de la région quittent l’école avant d’obtenir un diplôme ou une qualification. De plus, d’après les données du PALÉE 2007-2010, la MRC de Coaticook possède le plus faible taux de scolarité postsecondaire de l’Estrie, soit 39,9 % comparativement à 53,1 % au Québec. En outre, une recherche longitudinale (1996-2006) auprès des écoles secondaires en Estrie révèle que 75 % des décrocheurs garçons et 44 % des décrocheurs filles ont identifié le travail comme étant une raison dans leur choix d’abandonner leur cheminement scolaire.

Dominique Arseneault, propriétaire du IGA, déplore le manque de communication entre les écoles, les travailleurs-étudiants et les employeurs pour connaître l’état du cheminement scolaire des jeunes à son service. De son côté, Marie-Claude Lamoureux fait remarquer que la participation à certains sports, comme le soccer, devrait également être conciliante avec les études.

Par Josée Marie-Lise Robillard