Vincent Marmion est tombé dans la marmite de la politique

Le candidat adéquiste du comté de Saint-François, Vincent Marmion, est un passionné de politique. En fait, dire que ce jeune homme de 24 ans est tombé dans la marmite de cette sphère d’activité à son adolescence décrirait plutôt bien la situation.

M. Marmion milite activement au sein de plusieurs partis politiques depuis qu’il a 17 ans. Plus récemment, il a été impliqué au sein de la campagne du candidat conservateur de Brome-Missisquoi, David Marler, en 2006, ainsi que pour la dernière campagne provinciale au sein de l’Action démocratique du Québec (ADQ). «J’ai laissé tomber ce rôle en octobre dernier, lors des dernières élections fédérales, car je savais que je voulais me présenter candidat au scrutin québécois. Je ne voulais tout simplement pas brouiller les cartes», confie-t-il.

Le militantisme s’est par la suite transformé en réel désir d’être candidat à une élection. L’opportunité s’est alors présentée. L’ADQ de Mario Dumont avait besoin d’un candidat dans Saint-François et Vincent Marmion a répondu «présent» à l’invitation. «Je veux m’impliquer pour lancer un message à la jeunesse. Qu’ils n’aient pas peur de faire preuve de leadership. Également, je crois beaucoup aux valeurs autonomistes véhiculées par l’ADQ.»

Selon le principal intéressé, le choix des électeurs se fera entre les trois partis. «Avant, la bataille se faisait entre fédéralistes et séparatistes. Ce n’est plus le cas maintenant. La vision d’autonomie de l’Action démocratique est un choix viable. Les libéraux sont forcés de travailler avec le gouvernement fédéral. Les péquistes veulent rapatrier tous les pouvoirs à Québec, ce qui est irréaliste. On propose plutôt un compromis, une balance parfaite. Nous voulons rapatrier certains droits, mais pas toute la gamme.»

Deux grands enjeux

Pour le candidat adéquiste de Saint-François, l’éducation et la santé sont les principaux enjeux de cette campagne électorale.

Une fois de plus, la notion d’autonomie s’incruste dans le monde de l’éducation. «Nous voulons abolir les commissions scolaires, rappelle Vincent Marmion. De cette façon, chaque école pourra s’adapter à sa réalité. C’est un peu le même principe que les écoles privées. Elles sont plus flexibles et peuvent faire leurs choix. Elles gèrent leurs propres classes.»

Du côté de la santé, M. Marmion soulève que l’ADQ prône un système à deux vitesses. Le candidat se dit déçu de la campagne de peur que mènent les deux autres partis envers cette façon de faire. «Le système de santé ne fonctionne plus comme il faut. Nous voulons demander de l’aide au privé pour le rétablir. On veut être honnête avec tout le monde. Ce n’est pas vrai que tous les gens paieront pour se faire soigner. Ce n’est pas vrai non plus que ce système drainera tous les médecins et les infirmières vers le privé. On pourrait faire comme en Espagne où un médecin doit faire un minimum d’heures au public avant de pouvoir aller exercer au privé.»

Bien évidemment, on ne peut passer sous silence l’économie. Vincent Marmion soutient que les régions possèderont des fonds régionaux pour financer divers projets économiques, si l’ADQ est portée au pouvoir le 8 décembre.

Messages pour ses adversaires

Le candidat adéquiste croit représenter le changement. «Après 23 ans de règne libéral dans Saint-François, il faut du renouveau. Je pense bien être un bon député.»

M. Marmion ne croit pas non plus que le candidat péquiste soit une bonne alternative. «Le docteur Hébert a grandi dans un système de santé public. Il sera difficile pour lui de s’en détacher, d’avoir une vue extérieure et de le (système de santé) diriger vers une nouvelle vision.»

Vincent Marmion terminera ses études en sciences politiques à l’Université Bishop’s dans quelques semaines. «Pour moi, devenir député, ce serait un beau début de carrière», lance-t-il, le regard rêveur.