Un grand voyage autour du monde avec Gilles Proulx

De la belle visite, mercredi soir dernier, à la Bibliothèque Françoise Maurice de Coaticook. Le populaire animateur de télévision et de radio, Gilles Proulx, était sur place afin de livrer une conférence sur ses voyages dans le monde. Un Gilles Proulx, tout feu, toute flamme. Plein de verve et de vitalité. Ce fut un voyage fort animé dans plusieurs coins du globe.

Pour plusieurs, Giles Proulx est avant tout connu pour ses envolées oratoires à la télévision ou ses charges passionnées à la radio contre les travers de la société. Pour d’autres, il est cet auteur qui s’est attardé à écrire des livres sur divers sujets, tels les communications, les médias, etc. Et, pour trop peu d’entre nous, il est ce globe-trotter qui s’aventure dans diverses contrées riches et pauvres de la planète.

Le choix des destinations de ses voyages est directement relié à l’homme qu’il est : un homme curieux, aventurier, assoiffé de savoir, cultivé, instruit, érudit et désireux de découvrir l’histoire des peuples les plus méconnus du globe.

On ne s’étonne donc pas d’apprendre que son premier voyage fut une virée à Cuba, au pays de Fidel Castro. C’était en 1968, avant même que l’industrie touristique y soit développé.

Il était là, un soir en pleine rue de La Havane pour entendre un discours enflammé de l’unique Fidel Castro, l’homme fort de Cuba, un orateur inné, un des plus grands tribuns que la terre ait porté.

Il lui faudra toutefois attendre près de 20 ans (1993) avant de le revoir et d’avoir l’opportunité de lui parler. Quelques questions sur ses relations à venir avec Bill Clinton, le président des Etats-Unis.

Aventures

C’est avec les yeux illuminés qu’il nous parle de son voyage au Guatémala. «Un pays de culture colorée avec ses vieilles pyramides (plus vieilles que celles de l’Égypte) et ses vieilles églises. Un pays où les habitants ont conservé leurs traditions et leurs coutumes», a-t-il raconté.

Le volubile homme de communication s’enflamme lorsqu’il se remémore son voyage au cœur de ce pays qu’est l’Équateur. «J’avais une envie irrésistible de voir de vraies tribus, dit-il pour justifier cette destination. J’ai passé la nuit avec l’une d’elles et j’ai vécu de beaux moments dans la jungle tropicale.»

C’est avec… chaleur… qu’il nous parle de ses aventures dans les coins les plus froids du globe : Pôle Nord, Groenland, etc.

Il en profite pour nous sensibiliser sur les dangers qui guettent l’ours polaire, ce grand chef du royaume du froid. Le nombre de ces bêtes est résolument à la baisse et elles risquent de disparaître…

Son visage s’illumine également lorsqu’il prend quelques minutes pour nous parler de la beauté de l’Algérie, des trésors cachés de son désert. «C’est le plus beau désert du monde. J’ai passé huit jours sous la tente dans le désert. De mémorables nuits étoilées. Les gens pensent que c’est mort le désert, mais la réalité est tout autre, ça bouge dans le désert, il y a de la vie», affirme celui-ci.

Il a eu la surprise de sa vie en Mauritanie en constatant que les habitants de ce pays ne connaissaient pas encore les règles d’interdiction de l’esclavagisme. Pourtant, on était en 1983. Il a assisté en direct, à quelques mètres d’une estrade, à une vente de jeunes fillettes.

Combien d’entre vous ont visité l’Ouganda? Lui oui. L’Ouganda, pour ceux qui ont quelques notions d’histoire, c’est le pays qui a vu naître Idi Amin Dada, ce tortionnaire inassouvi. C’est dans ce pays qu’il a scruté à la loupe les allées et venues des gorilles et qu’il a pu admirer les plus gros crocodiles de la terre. «Il y a de belles leçons à retenir de tous les voyages», a confié Gilles Proulx aux 70 personnes venues l’écouter.

Un beau voyage. Une conférence qui nous donne le goût de tout laisser de côté pour partir à l’aventure…