«La seule chose qu’il nous reste à faire, c’est reconstruire»

Les flammes ont emporté l’une des plus vieilles résidences de la petite municipalité de Waterville, le 14 octobre dernier, en après-midi. Malgré le sinistre, les propriétaires du bâtiment vieux de 200 ans, situé sur le chemin Nichol, gardent espoir et désirent reconstruire une nouvelle demeure au même endroit.

Shelley Deacon, Tony Couvs et leurs quatre enfants ont demeuré au 100, chemin Nichol, pendant une vingtaine d’années. «C’est très difficile de voir ce qui reste de notre demeure, avoue Mme Deacon, rencontrée au lendemain de la tragédie. Nous avons tout perdu. Ce qui me fait le plus de peine, c’est de savoir que tous mes souvenirs, mes photos se sont enflammés.»

La famille se compte tout de même chanceuse dans sa malchance. «Heureusement, les enfants étaient tous à l’école lors de l’incendie. Contrairement à un bien matériel, une personne, ça ne se remplace pas», estime Shelley Deacon.

Que réserve donc l’avenir pour cette famille de Waterville? «C’est un bel endroit. La vue est magnifique. Je pense bien que nous allons reconstruire», mentionne-t-elle.

250 000 $ en dommages

200 ans d’histoire ont été effacés de l’histoire de la petite municipalité de Waterville. Les flammes qui ont complètement ravagé la maison du 100, chemin Nichol, ont causé quelque 250 000 $ en dommages.

«C’est mon voisin, Benoît Ruel, qui a vu les flammes de l’autre côté de la rivière et qui m’a téléphoné à mon travail, se rappelle Mme Deacon. C’était tout un choc d’apprendre cette nouvelle.» À l’arrivée des premiers pompiers volontaires, les flammes avaient pris une longueur d’avance dans la résidence. Les forts vents en après-midi ont favorisé l’alimentation du brasier. En tout, une cinquantaine de sapeurs provenant des municipalités de Waterville, Compton, Hatley et North Hatley ont travaillé à maîtriser l’incendie.

La résidence a vite été détruite par les flammes. Les pompiers ont tenté en vain de protéger la grange, qui se situait à proximité. Le vent a malheureusement propagé le feu vers ce deuxième bâtiment. «Nous avons perdu 25 chèvres et quelques bœufs», précise Shelley Deacon.

Une deuxième grange a cependant été épargnée des flammes grâce au travail des sapeurs.

Les sapeurs au combat ont été alimentés en eau par trois camions-citernes qui étaient à leur tour alimentés grâce à une navette régulière entre une borne-fontaine de Waterville, située à trois kilomètres de là, et les lieux de l’incendie.

Les autorités ont également érigé un large périmètre de sécurité lorsque l’incendie faisait rage en raison des forts vents.

Pour l’instant, l’origine de l’incendie n’est toujours pas connue. On s’interroge toujours sur les causes du sinistre.