La Régie intermunicipale des déchets inaugure ses nouvelles installations

C’est avec enthousiasme que les dirigeants de la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides de la région de Coaticook ont procédé au dévoilement de leurs nouvelles installations, mardi, en présence d’invités concernés par cette grande première en Estrie.

De nouvelles installations qui permettront éventuellement aux municipalités membres d’atteindre les objectifs fixés, et ce, selon les normes exigées par le gouvernement.

Le président de la Régie, Jean-Claude Daoust, a tenu à rappeler dans quel contexte les dirigeants ont été appelés à réagir en 2006. «Quand on a constaté que les cellules d’enfouissement sanitaires disponibles seraient pleines à la fin 2007, et désirant conserver le site actuel actif, nous nous sommes donnés trois objectifs afin d’y parvenir, raconte Daoust. D’abord, réaliser des études demandées par le Ministère du développement durable pour la construction de cellules d’enfouissement technique et d’en prévoir les coûts. «Deuxièmement, se doter d’outils visant à détourner les compostables de l’enfouissement en construisant une plateforme pour les gérer. «Puis finalement, voir à augmenter le nombre de membres à la régie en tenant compte de la capacité à long terme du site, de façon à ne pas hypothéquer sa rentabilité monétaire et environnementale.»

En l’espace de quelques mois, le nombre de membres de la Régie est passé de 10 à 18. Toutes ces municipalités, provenant des régions de Coaticook et Magog, se sont engagées à amorcer une collecte à trois voies (déchets ultimes, bacs bruns et bacs bleus), au plus tard un an après la mise en opération de la plate forme de compostage. Ce, dans le but de réduire significativement le tonnage de matières résiduelles ultimes et, par le fait même, de prolonger la durée de vie des cellules.

Le président Daoust a tenu à dire que la mise en place de ces solutions a été possible grâce à la volonté des élus de prendre collectivement la décision de gérer ce problème à une échelle micro régionale.

Explications techniques

On estime à 5 ans la durée de vie d’une cellule. Sachant que l’on en dénombre cinq (5), on peut prévoir que la durée de ce lieu d’enfouissement technique (LET) serait approximativement de 25 à 30 ans. «Au départ, a mentionné Jean-Claude Daoust, le coût projeté était de 2,2 M $, mais nous sommes parvenus à le réaliser pour un montant de 1,9 M $».

Concernant la plate-forme de 3 575 mètres carrés, la capacité annuelle est de 5000 tonnes de matières compostables.

Par ailleurs, devant la quantité phénoménale de résidus de CRD (construction, rénovation, démolition), la Régie avait préalablement aménagé une plate-forme de transbordement afin de réacheminer ces résidus vers des centres de tri de matériaux secs où ils sont recyclés ou valorisés. La plate-forme est accessible à tous les utilisateurs du site. Jean-Claude Daoust se fait d’ailleurs un plaisir d’indiquer que depuis son implantation, en mai 2006, plus de 90 % des matériaux de construction ont ainsi été détournés de l’enfouissement. Cela représente 15 % du tonnage annuel total. À titre de complément d’information, voici les municipalités membres de la Régie : Ayer’s Cliff, Barnston-Ouest, Canton de Hatley, Canton de Stanstead, Coaticook, Compton, Dixville, East Hereford, Hatley, North Hatley, Ogden, Sainte-Catherine-de-Hatley, Sainte-Edwidge-de-Clifton, Saint-Herménégilde, Saint-Venant-de-Paquette, Stanstead, Stanstead-Est et Waterville. Ces municipalités regroupent quelque 30 000 personnes et plus de 600 industries, commerces et institutions.