Festival du lait : Lisette Proulx succède à Gérald Robert

Après quatre ans à la direction du Festival du lait de Coaticook, Gérald Robert tire sa révérence. Lisette Proulx, avantageusement connue dans la région de Compton, est celle qui lui succède.

Gérald Robert a permis à l’organisation du Festival du lait de souffler un peu au cours des dernières années. Avant son arrivée, les directeurs se sont succédés à un rythme fou, ce qui ne permettait pas d’instituer de la stabilité.

Quant à Lisette Proulx, elle s’amène à la direction pour une période de trois mois. Au bout de ce segment, elle prendra une décision définitive.

Madame Proulx est reconnue pour ses qualités d’organisatrice. C’est elle qui était à la tête de l’événement «Les Comptonales», un événement qui a été couronné d’un éclatant succès l’automne dernier. «Je laisse ma place à une personne qui a prouvé ce dont elle est capable à titre d’organisatrice. Elle est en mesure de favoriser divers maillages et semble disposer d’aptitudes pour tisser des liens avec les gens du secteur agro-alimentaire», exprime fièrement Gérald Robert.

La nouvelle directrice n’a pas perdu de temps et aurait déjà commencé à sondé le terrain auprès des gens oeuvrant de près ou de loin à l’organisation du Festival du lait. «En général, reprend monsieur Robert, on peut dire que le Festival du lait est en bonne position. Sur le terrain, on se rend compte que le festival est critiqué, mais que les gens ne veulent pas perdre cette festivité.»

Sur le plan de la reconnaissance, le Festival du lait pourrait obtenir un appui du ministre de l’Agriculture, Yvon Vallières. «Nous avons rencontré le ministre Vallières à plusieurs reprises au cours des derniers mois et il s’est montré très ouvert à nous aider pour obtenir le statut d’exposition agricole, au même titre, par exemple, que l’Exposition d’Ayer’s Cliff. Grâce à ce statut, explique Robert, nous serions en mesure de se voir octroyer un montant de 18 000 $, ce qui nous aiderait à équilibrer nos finances.»

Monsieur Robert mentionne dans la même veine que le ministre Vallière, via la ministre et députée de Saint-François, Monique Gagnon-Tremblay, a fait preuve d’ouverture d’esprit en acceptant de verser un montant de 5000 $, en 2005 et 2006, et ce, à même son budget discrétionnaire. «Le ministre Vallières nous a confirmé que le moment était approprié pour lui faire une telle demande. Et dans l’éventualité où la réponse serait positive, ce serait pour une période de trois ans», mentionne le directeur général sortant qui continuera néanmoins d’œuvrer au sein du CIARC.

Bilan positif

L’organisation du Festival du lait a profité de son assemblée générale annuelle, la semaine dernière, pour tracer le bilan de la dernière édition (2006). Une édition au cours de laquelle, le Festival s’est fait une petite place au centre-ville (vendredi), notamment pour la tenue du spectacle des Respectables. On évalue à près de 3000 le nombre de personnes qui ont envahi le centre-ville lors du vendredi soir. «Nous avons constaté une belle ambiance, mais il faut en payer le prix et le Festival du lait ne pourrait survivre bien longtemps en offrant uniquement des activités gratuites», a tenu à dire le président en assemblée générale.

Ce dernier était fier de signaler un bénéfice de 3000 $, lequel permettra d’éponger la dette accumulée.

Le président Lapointe a également tenu à signaler le succès de l’opération de financement, laquelle consistait à recruter des membres privilégiés. Ces membres ont accepté de prêter de l’argent pour un minimum de trois ans sans intérêt. Ce coussin financier (près de 30 000 $) permet de respirer un peu plus à l’aise. «Ça nous aide beaucoup, fait remarquer Lapointe à ce sujet. Avec cet argent nous sommes en mesure de se doter d’infrastructures permanentes et d’équipements. L’idée c’est de cesser de louer toutes sortes de choses».

Ainsi, plutôt que de constamment louer des tables (10 $ par jour) et chaises)

Le Festival en a acheté. Un investissement rentable à moyen terme.

Dans un avenir rapproché, on souhaiterait en arriver à se doter de gradins pour le terrain des tirs. Actuellement, il faut consacrer un montant de 10 00 $ par année pour la location d’estrades, ce qui bouscule passablement un budget. Le directeur sortant, Gérald Robert, mentionne à cet effet qu’un projet a été élaboré et sera présenté sous peu au CLD. Avec des infrastructures permanentes, ce site pourrait par la suite être loué pour d’autres organisations désireuses de présenter des spectacles en plein-air (derby, rodéo, courses d’accélération, etc)