Charley Viens tire sa révérence du monde du bénévolat sportif

Après plus d’une trentaine d’années dans le monde du bénévolat sportif, le réputé Charley Viens tire sa révérence.

Baseball, balle-molle, courses automobiles, hockey. Si vous êtes un adepte de l’un ou l’autre de ces sports en région, il y a de fortes chances que vous connaissiez Charley Viens. Ce coloré personnage a occupé de nombreux postes au fil des ans, dont ceux de statisticien et de publiciste. D’ailleurs, plusieurs lecteurs du Progrès de Coaticook ont pu remarquer quelques-uns de ses textes alors que Lauréat Bélanger était à la barre de l’hebdomadaire de la région coaticookoise.

M. Viens a fait ses débuts à titre de bénévole sportif au sein du Tournoi familial de balle-donnée de Coaticook en 1973. C’est en quelque sorte sa maladie qui l’a poussé à joindre les rangs de cette organisation. «Je souffre d’arthrite depuis 1969. Je ne pouvais plus faire de sport. Alors, me joindre à une équipe comme bénévole, ç’a ravivé ma flamme.»

Une quarantaine de familles participaient annuellement à ce grand rendez-vous, tenu au Stade Julien-Morin jusqu’en 1997. «C’est là que j’ai eu la piqûre de devenir publiciste.»

Après son passage au Tournoi familial, on a pu voir Charley Viens à la Ligue de balle molle masculine industrielle et commerciale de la division de la Gorge. «C’était fort dans ce temps-là. En plus d’être le relationniste de la ligue, j’étais aussi le statisticien. C’est moi qui rentrais tous les chiffres et qui calculais les moyennes et les points de chacun des joueurs. C’était tout un travail.»

En plus de 30 ans de «métier», il est arrivé plusieurs histoires cocasses à M. Viens. L’anecdote la plus croustillante se veut son expulsion d’un match, dans le milieu des années 1980. «J’étais l’entraîneur de l’équipe Marché Denis. Le président de la ligue Julien Morin m’avait mis dehors de la partie et m’avait suspendu pour cinq parties. On m’avait accusé d’avoir frappé l’arbitre Tiboire Lyonnais, ce que je n’avais pas fait. Oui, on s’était un peu engueulé et je l’avais bousculé, mais je ne l’ai jamais frappé, se rappelle-t-il. Je me souviens même que Julien l’avait regretté de me donner cette suspension. Il n’a presque pas dormi pendant une semaine.»

Charley Viens a également été impliqué auprès d’une ligue de lutte et dans la promotion des courses à l’autodrome de Coaticook, anciennement opéré par les frères St-Laurent.

Plus récemment, il s’est dévoué à la Ligue des 4 As ainsi qu’au Big Bill de Coaticook.

La «retraite»

L’heure de la «retraite» a maintenant sonné pour Charley Viens. «J’aurais bien aimé continuer, mais il faut que je me fasse opérer à ma hanche et je dois être en convalescence de trois à quatre mois.»

S’ennuiera-t-il de tous ses acolytes qu’il a côtoyés au cours des dernières années? «C’est certain, s’empresse-t-il à répondre. Je vais certainement aller assister à plusieurs parties au cours des prochains mois. Je ne serai jamais capable de laisser tout ça.»