95,9 % des élèves du secondaire V ont réussi le test de français (écriture)

Les jeunes ne savent plus écrire! Les jeunes décrochent! Les jeunes perdent leur temps à l’école. Voilà malheureusement ce qu’on entend souvent dire de nos jeunes qui fréquentent l’école secondaire au Québec. Sachez toutefois que la situation est nettement plus intéressante à l’école La Frontalière de Coaticook. Selon les résultats des derniers examens du Ministère de l’Éducation, le taux de diplomation (voir autre texte) atteint 93 % et les élèves affichent des résultats très intéressants en français, une matière cible pour évaluer le rendement de la clientèle étudiante.

Enseignant en français et ardent défenseur de tout ce qui se fait à La Frontalière, François Roy se réjouit grandement des résultats. «Un pourcentage de 95,9 % des étudiants ont réussi le test de juin dernier (examen du Ministère), s’empresse de signaler celui qui est aussi le responsable du département de français à La Frontalière. «On entend rarement un discours positif sur les jeunes et le français à l’école. Ici à La Frontalière, c’est encourageant, poursuit François Roy. L’écart entre la note de français au provincial et notre moyenne à La Frontalière s’agrandit toujours en notre faveur depuis quelques années.»

Vous devinez sans doute que ces bons résultats en français ne sont pas tombés du ciel comme par enchantement. François Roy mentionne que les élèves bénéficient de huit (8) périodes de français sur la grille-horaire plutôt que six (6) tel qu’exigé par le Ministère. «Il existe une belle cohésion avec les autres professeurs, nous accordons une grande importance à l’uniformité de la correction», signale Roy en montrant un exemple des codes et symboles employés par les professeurs pour la correction. Pour les productions écrites, par exemple, on note la performance de l’élève selon le nombre de mots divisé par le nombre d’erreurs. «Nos élèves travaillent fort, les professeurs corrigent davantage et il y a un gros effort de la par des enseignants des autres matières», fait valoir ce dernier.

Engagement entier

Et ce n’est pas qu’en français que les résultats sont encourageants. Enseignante en anglais, Joanne Maheu ne manque pas de dire que les professeurs sont en formation continue. «La volonté est là», indique celle qui est responsable du département d’anglais à La Frontalière.

On constate un nombre grandissant de livres d’anglais sur les tablettes de la bibliothèque et les élèves profitent de l’existence d’un club de conversation, une nouvelle activité parascolaire.

La Frontalière bénéficie aussi du programme Odyssée (programme du gouvernement fédéral) qui consiste en la présence à temps plein d’une ressource (Jenn Kang). Elle travaille à divers projets axés sur l’oral, le tout en concordance avec les autres professeurs d’anglais. «La Frontalière est la seule école de la Commission scolaire des Hauts-Cantons qui offre le cours d’anglais intensif sous cette formule, c’est-à dire que le cours débute en 6e année (moitié de l’année en anglais) pour se poursuivre au secondaire de façon intensive», précise madame Maheu. Après leur secondaire, ces élèves sont pleinement en mesure de faire preuve d’autonomie dans un milieu anglophone.

En mathématiques, les enseignants ont également adopté des méthodes menant vers la réussite. Et Jessica Bendo, responsable du département de mathématiques, est fier de dire que les neuf (9) enseignants ont une formation en maths. «Alors que l’on assiste à une pénurie de professeurs en maths au Québec, nous ici, à La Frontalière, avons la chance de miser sur des profs formés dans cette matière», dit-elle avec enthousiasme.

Les élèves sont dans l’obligation d’effectuer des devoirs à la maison. Et ils doivent, au besoin, se présenter aux périodes de récupération. Des conséquences sont prévues pour ceux et celles qui ne respectent pas les règles établies. «Ça peut même aller jusqu’à interdire un élève de se présenter à un examen, signale Jessika Bendo. Si on réalise qu’un élève va littéralement se planter à un examen, on préfère l’aviser à l’avance et l’inviter à une ou deux séances de récupération afin que celui-ci puisse refaire ses devoirs.»

En Univers social, Christiane Langevin mentionne que tous les élèves affichant une moyenne inférieure à 65 % sont dans l’obligation de se présenter en période de récupération. «Et les parents sont informés du suivi de l’élève. Les élèves ne doivent pas voir ça comme une punition, mais bien comme une façon de se responsabiliser», d’émettre madame Langevin.

En Arts plastiques, tous les projets ont un lien avec ce qui se passe dans l’école et respectent fidèlement les objectifs poursuivis en matière de saines habitudes.

Responsable du département d’Arts plastiques, Cathie Lalancette souligne que les élèves participent aux décors de certaines activités (Soirée artistique, gala méritas, bal des finissants, etc.). À un moment donné, les élèves sont invités à conceptualiser des affiches anti-tabac, lesquelles sont par la suite accrochées aux murs de l’école.

Les élèves font appel à des matériaux écologiques et quelques-unes de ces réalisations seront exposées au Musée Beaulne au cours de l’été prochain. «Nous agissons comme une école orientante vis-à-vis nos élèves. Par exemple, nous croyons bon d’inviter des professionnels en classe pour diverses présentations. Cette année, nous recevons un graphiste et un spécialiste en arts thérapie», indique madame Lalancette.