Un Mégilien dans la nouvelle mouture de Grease

COMÉDIE MUSICALE. Alors qu’il n’était qu’en troisième année du primaire, Dominic St-Laurent a assisté à l’un de ses premiers spectacles. Jadis, les élèves de l’école secondaire La Frontalière avaient présenté Grease. Aujourd’hui âgé de 25 ans, le jeune homme originaire de Saint-Herménégilde fait maintenant partie de la distribution de cette même comédie musicale, laquelle sera présentée tout l’été au Théâtre St-Denis de Montréal.

«Je me souviens très bien du show, se rappelle l’artiste. À la fin, j’avais dit à ma mère: "C’est ça que je veux faire plus tard. Je veux être sur une scène et divertir la foule."»

Le petit Dominic a vu juste, car quelque 20 ans plus tard, il évolue sur la scène artistique. Son plus récent projet le lie avec le Festival Juste pour rire. «C’est mon agente qui m’a fait part qu’on allait faire revivre Grease. J’ai alors fait un vidéo avec ma blonde. Je me suis mis du gel dans les cheveux, me suis peigné par en arrière et on a chanté les hits de la comédie musicale.»

On l’a ensuite rappelé pour auditionner. «Tous les gars ont lu pour le personnage principal de Danny [Zuko]. Ils m’ont dit qu’ils voulaient me revoir. C’est là qu’on a eu une séance de trois heures intenses de chant et de chorégraphie.»

Dominic St-Laurent a probablement été le dernier à apprendre qu’il avait obtenu le rôle d’Eugène. «Je voyais plein de messages sur Facebook de mes amis qui disaient qu’ils avaient décroché un rôle. Puisque je n’avais pas de nouvelles, je me disais que je ne faisais pas partie du projet. Mais, j’avais perdu mon cellulaire la veille. Quand je l’ai retrouvé, j’avais une quinzaine d’appels manqués, qui m’annonçaient la bonne nouvelle. Quand je l’ai finalement appris, j’étais vraiment énervé. Je flottais sur un nuage.»

L’artiste originaire de Saint-Herménégilde et la troupe de Grease se taperont jusqu’à 250 heures de répétition avant que le rideau ne se lève sur la production, le 17 juin prochain. «Je n’ai peut-être pas le rôle principal, mais ce que j’aime de cette comédie, c’est qu’on fait beaucoup de place au chœur. On est souvent sur la scène. Ça fait seulement quelques jours qu’on se connaît et déjà c’est comme si on était une famille.»

Il entend utiliser cette nouvelle vitrine comme tremplin, à l’image de ce qu’il avait fait lorsqu’il avait participé au tournage de La Petite séduction, il y a quelques années, aux trois villages de la Vallée. «On avait accueilli Normand Brathwaite (qui fait d’ailleurs partie de Grease). Il m’avait remarqué et m’avait invité au Grand Rire Bleu de Québec. On s’en est reparlé récemment», lance-t-il avec un sourire dans la voix.

Bien qu’il ait quitté la Vallée en 2008, le comédien conserve de bons souvenirs du milieu qui l’a vu grandir. «Les Soirées artistiques à La Frontalière, c’est là que j’ai développé ma passion de la scène, dit-il. C’est un bel endroit pour cultiver nos talents.»