Vaincre ses peurs grâce à la décalade

PLEIN AIR. Ils sont une dizaine sur le pont suspendu du Parc de la gorge de Coaticook. La majorité d’entre eux sont fébriles, tandis que d’autres semblent nerveux. La raison de cet attroupement? Dans quelques minutes, ils se jetteront dans le vide, littéralement. Bienvenue dans le monde de la décalade!

Habituellement pratiquée le long d’une structure, cette activité consiste en une descente face contre terre. Selon les organisateurs du rendez-vous coaticookois du 16 juillet dernier, ce sport gagne en popularité. «Les gens qui s’y adonnent vont combattre leurs peurs et en sortiront vainqueurs. Ils vont être plus fort que leurs peurs. Parfois, on fait des activités et on se dit qu’on a été meilleur qu’un autre. Mais, cette fois-ci, il faut qu’ils soient meilleurs qu’eux-mêmes. La décalade, c’est un exercice de dépassement de soi. Voilà pourquoi beaucoup de gens y participent», explique l’un des instructeurs de l’Association canadienne de décalade, Pierre-Anthony Corey.

Michel et Jean-Frédéric Phaneuf sont un duo père-fils qui n’ont pas froid aux yeux. «On voulait essayer une nouvelle activité, racontent les Sherbrookois. On a fait du bungee et du parachute, et là, on était rendu à l’étape de la décalade.»

«Disons que le cœur palpite pas mal, rajoute pour sa part Martin Tessier, avant de se lancer au cœur de la gorge de Coaticook. C’est tout un "thrill" et un défi que je voulais me lancer.»

Katherine Bouchard, elle, a reçu un laissez-passer pour cette activité comme cadeau pour son 21e anniversaire. Fait à noter, les femmes représentent 70 % des pratiquants de la décalade. «Elles ont des couilles de plomb», rigole M. Corey.

À son arrivée sur le plancher des vaches, qui, en fait, était plutôt une rivière asséchée, Line Dufour a qualifié son expérience de «relaxante». «Je le conseille à tout le monde. La sensation est difficile à décrire, mais je pense qu’on peut être très fier de nous lorsqu’on l’a fait.»

Étienne Bouchard-Themens est un habitué de la décalade. «J’en ai fait sur un édifice à Montréal, raconte l’adolescent de 16 ans. Ici, c’est différent, car on n’a pas de point d’appui. On est complètement dans le vide. Si j’avais un conseil à donner aux gens qui pensent faire le grand saut, je leur dirais que c’est beaucoup plus épeurant de voir les autres le faire que lorsqu’on se retrouve nous-même sur la planche de bois. C’est vraiment libérateur.»

À entendre les participants après leur grand saut, le plus difficile n’a pas été de s’élancer à plus de 50 mètres, mais bien de remonter les sentiers pour y effectuer une autre descente.

Ceux qui désirent vivre l’expérience de la décalade, des sorties au Parc de la gorge de Coaticook sont prévues les 31 juillet et 10 août prochains. Pour de plus amples renseignements, on consulte le www.decalade.com.