Une deuxième année d’apprentissages pour le Rocket

BASEBALL. Avec une fiche de sept victoires et 41 défaites, le Rocket Big Bill de Coaticook a mis fin à sa saison au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec. Les dirigeants de la formation dressent un bilan somme toute positif de leur deuxième campagne.

Celle-ci aura été parsemée d’embûches sur le terrain et de rebondissements. Pensons notamment à la décision de la direction de limoger son personnel d’entraîneurs, au début de juillet. «Ça n’a pas été facile de remercier des gens qu’on apprécie, concède le directeur général du Rocket, Éric Poulin. On l’a fait pour le bien de notre jeune équipe.»

Ce changement n’aura pas eu l’effet escompté, du moins à très court terme. Il aura fallu attendre jusqu’à un certain affrontement contre les Guerriers de Granby. «Lors de ce match, on ne s’est pas du tout présenté. On était amorphe et sans énergie. Après la partie, les jeunes se sont fait ramener à l’ordre. On leur a dit qu’on investissait du temps, de l’argent en eux. Le message a passé et, depuis ce temps, on a gagné nos matchs ou on a livré une bataille très serrée à nos adversaires. L’équipe a réalisé qu’elle pouvait compétitionner contre n’importe laquelle formation. Quand on s’implique, on peut avoir des résultats intéressants.»

Côté administratif, la direction avoue qu’elle aurait aimé voir un peu plus de gens dans les estrades lors des rencontres du Rocket au stade Julien-Morin. «Coaticook est une ville de baseball. C’était plein pour les finales du Championnat canadien. Je pense simplement que les gens attendent qu’on monte notre jeu d’un cran avant de venir nous appuyer en plus grand nombre. Toutefois, il ne faut pas oublier que nous sommes encore une équipe d’expansion.»

L’an 3 confirmé

Le Rocket Big Bill sera de retour au stade Julien-Morin pour une troisième saison l’an prochain. Au cours des prochaines semaines, les dépisteurs de la formation coaticookoise scruteront de jeunes joueurs du côté du midget AAA et du junior AA, question d’améliorer son sort.

Au printemps dernier, le Rocket avait fait le plein de lanceurs lors du repêchage, une stratégie qui s’est avérée payante. «Je pense que notre priorité pour la prochaine année, ce sera d’aller chercher un lanceur dominant, qui pourra nous donner un peu plus de prestige face aux grosses équipes. On veut un as dans notre rotation», explique M. Poulin.

Notons également la progression des joueurs du Rocket quant à leur moyenne au bâton. L’an dernier, cette statistique se chiffrait aux alentours de ,200 alors qu’on affichait une moyenne de ,245 cette saison. «Ce n’est pas négligeable. Ça s’est fait principalement par la progression de nos jeunes joueurs, comme Anthony Quirion, Karl Gosselin, Jonathan Bartuccio-Pereira et Nelson Ericia.»

Le Rocket s’était donné quatre ans pour devenir une équipe de premier plan au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec. «On est sur la bonne voie. Les jeunes sont là et le talent est là», conclut le directeur général.