Un retour à la maison pour Patrick Scalabrini

BASEBALL. La venue des Capitales de Québec à Coaticook a permis à l’entraîneur Patrick Scalabrini d’effectuer un retour à la maison. Le Watervillois d’origine a remis les pieds sur l’un des terrains qui l’a vu évoluer en tant qu’athlète, le stade Julien-Morin.

«Ç’a été pas mal cool de revoir mon école secondaire [La Frontalière] et de rejouer au stade dans lequel j’ai fait une année de mon parcours de baseball», note le sportif de 38 ans.

En plus du match préparatoire présenté le 16 mai dernier, Scalabrini et ses joueurs ont pris part à un camp d’essai ainsi qu’à une clinique avec des représentants du midget AAA et d’autres jeunes joueurs. On y a pratiqué les frappes, les roulés et différents lancers, entre autres. «Pour moi, c’est très important de transmettre notre savoir et notre passion aux plus jeunes, explique-t-il. C’est un peu le retour du balancier. C’est aussi un peu grâce à ce genre d’exercice que le baseball connaît un regain de popularité au Québec. Il faut faire connaître ce sport.»

Patrick Scalabrini entame sa sixième saison comme gérant des Capitales. Avec une fiche de ,605 depuis qu’il dirige la formation de la Vieille Capitale dans la ligue CANAM, il s’attend à remettre son équipe sur les rails. «Ce sera une saison de gros changements, note-t-il. Nous avons connu une année 2014 décevante. Mis à part notre noyau de quatre Québécois et de quelques vétérans, dont [Josué] Peley [Karl] Gélinas et [Jean-Luc] Blaquière, il y aura beaucoup de nouveau dans notre alignement.»

Ajoutons à cela une nouvelle formation, du côté d’Ottawa, la venue de joueurs japonais pour une rencontre et trois joueurs de l’équipe nationale cubaine (une première!) et la saison 2015 sera remplie de grands moments, aux yeux du principal intéressé.

Depuis qu’il s’est retiré de la compétition active il y a cinq ans, le fait de claquer des longues balles lui manque-t-il? «Cet aspect-là du jeu est définitivement derrière moi, admet-il. J’ai été assez chanceux pour remporter un championnat lors de ma dernière saison et de frapper un circuit au dernier match. Pour moi, j’ai tout fait ce que je voulais faire et j’ai tripé. C’est certain que de demeurer dans l’entourage, c’est plus facile de tourner la page. Disons que ce que je vis présentement, c’est le meilleur des mondes.»

Le plateau de la ligue CANAM est-il le plus haut qu’il pourrait atteindre à titre d’entraîneur? «C’est sûr qu’on ne dirait pas non à un poste dans la Ligue majeure. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Mais, pour le moment, j’adore ce que je fais. Je m’implique de plus en plus dans les opérations baseball de l’équipe et dans le côté administratif. Je suis aussi les jeunes dans leur développement de sports-études. Ce sont tous des aspects positifs.»