Un spectacle pour enlever bien des tabous

Daniel Leblanc a une mission qu’il tentera de livrer à travers le spectacle «Daniel pis sa gang». Grâce à ses représentations, dont celles au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook (4-5 mai), il espère abattre tous les tabous reliés à la maladie mentale.

Sa grande action est si noble qu’elle est supportée par le Regroupement des ressources communautaires en santé mentale de l’Estrie, dont fait partie L’Éveil de Coaticook. La pièce est également présentée dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale.

Il y a quelques années, Daniel Leblanc a appris qu’il souffrait de la maladie Cluster B. «À l’époque, le docteur m’avait dit que cette pathologie était comme une grande commode. Dans chaque tiroir, il y avait une personnalité qui se cachait et qui voulait sortir. Ç’a été très difficile de l’encaisser. Mais, aujourd’hui, je peux en rire», raconte avec émotion le comédien.

Dans chacun des numéros, l’artiste joue une période de sa vie. Dans son enfance, il réfléchit à la mort de son père. Le sujet peut paraître macabre, mais il l’aborde toujours avec une touche d’humour. «Mon but, ce n’est pas de rire de la maladie mentale, mais bien de faire connaître le sujet, qu’il soit tabou. Je parle aussi de sport. Je crois que ce numéro, c’est le plus drôle. Je n’ai jamais fait de sport de ma vie et, adolescent, on m’a obligé à en faire. Je n’avais jamais vu d’équipement de hockey, alors je m’amuse un peu avec ça.»

Daniel Leblanc a longtemps fréquenté des ressources communautaires en santé mentale, comme L’Éveil. «Ils font tellement de bien aux gens. On se sent chez nous. Jamais je n’ai l’impression de déranger quand je vais à ces endroits. Il faut vraiment en parler davantage de ces ressources», plaide-t-il.

Les billets pour les représentations du 4 et 5 mai sont disponibles au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook ainsi qu’à L’Éveil, au coût de 20 $. La mise en scène a été confiée à Nathalie Beaudry et Kathy Fontaine.