Les fleurs du temps de Ralph Genesse

HISTOIRE. Fleuriste depuis plus d’une trentaine d’années, Ralph Genesse affirme que son métier a changé au fil du temps.

Devant plus d’une trentaine de membres de la Société d’histoire de Coaticook, le conférencier a dévoilé quelques secrets sur sa profession, le 12 novembre dernier. Lorsqu’il a commencé, ses ventes ne se concentraient presque uniquement sur le monde funéraire. «À l’époque, les gens étaient exposés plusieurs jours. Les familles achetaient beaucoup d’arrangements. Aujourd’hui, c’est concentré sur une journée ou même une demi-journée. Ils se regroupent aussi pour des achats. Par contre, les gens donnent de plus en plus de fleurs aux vivants. On est bien content, car ça prouve que les gens ont découvert la valeur du produit», note le propriétaire de la boutique Aux mille et une fleurs.

Et à quelle occasion offre-t-on le plus souvent une fleur? «Il y a bien sûr aux anniversaires ainsi qu’à la Saint-Valentin. Je trouve aussi que les jeunes en offrent de plus en plus.»

Le conférencier a livré bon nombre d’anecdotes, si bien que les invités lui ont suggéré d’écrire un livre sur le sujet. «Il faudrait que quelqu’un m’aide, avoue-t-il avec le sourire. Mais, j’avoue que ça pourrait être intéressant. Je pourrais raconter des histoires comme la fois où un homme est entré à la Saint-Valentin et a commandé deux bouquets. Il est parti dans un coin écrire des cartes, est reparti avec un bouquet et a fait livrer l’autre. Dans la journée, on a reçu l’appel de son épouse qui se demandait pourquoi elle recevait des fleurs avec une carte d’un autre nom. Dans ces cas-là, on a comme consigne de ne rien dire. Il ne faut jamais mettre personne dans l’embarras et il faut respecter la vie privée des gens.»